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En l’espace de quelques mois, l’organisation du travail sur les quais phocéens a profondément changé avec à la clé des gains de productivité sensibles. À Marseille, la disponibilité des quatre portiques opérés par Med Europe Terminal a quasiment doublée de 50 à 96 %, et le nombre de mouvements par heure et par portique est passé de 14 à 23. Dans le même temps, les amplitudes de travail ont été allongées de 6 heures par jour abaissant l’immobilisation des camions à une quinzaine de minutes.
«Nouvelle cohésion entre tous les acteurs»
À Fos, un porte-conteneurs peut désormais être opéré par cinq portiques simultanément avec pour conséquence la disparition des temps d’attente des navires. Au lendemain de la réforme, la place portuaire semble habitée par un nouvel état d’esprit, «une nouvelle cohésion entre tous les acteurs», constate Hervé Balladur. Formés à la conduite des portiques afin d’introduire davantage de polyvalence sur les quais, les dockers participent activement à l’amélioration de la productivité tout comme le transfert de la totalité des personnels de maintenance (80 sur 411 agents) aux entreprises de manutention. «Il en résulte une plus grande flexibilité et réactivité. Pour preuve, le taux de panne des portiques est désormais sous le seuil des 5 %», confirme Jean-Claude Terrier, directeur général du GPMM. Dans les entreprises de manutention, l’effort consenti englobe aussi de lourds investissements : reprise au GPMM de quinze portiques, et 200 millions d'euros investis par Portsynergy et Seayard pour l’acquisition de quatre portiques super post-panamax neufs destinés à Fos 2XL.
Optimiser le service
Pour fluidifier et sécuriser le passage portuaire, AP+ a été ouvert en juin aux professionnels extérieurs à la zone portuaire. En parallèle, la certification OEA gagne du terrain avec plus de 50 % des transitaires phocéens certifiés et 100 % des entreprises de manutention. Priorité est donnée aussi à l’amélioration des pré et post-acheminements. Dans le ferroviaire, le GPMM a programmé 300 millions d'euros d’investissements dont l’aménagement d’un terminal combiné rail-route maritime et terrestre sur Marseille et d’une autoroute ferroviaire. Ponctués par la future liaison fluviale entre Fos et le canal du Rhône, 60 millions d'euros seront investis dans la voie d’eau tandis que plusieurs projets routiers - déviations par Miramas, par Port-de-Bouc et par Arles, barreau de Fos à Salon - sont à l’étude.