
Christine Cabau-Woehrel, présidente du directoire du GPMM © GPMM
Porteur d'avenir, le renforcement des dessertes ferroviaires et fluviales accompagne la reconquête de Marseille-Fos dans le conteneur. Avec près de 100.000 EVP chacun en 2014, le rail se développe de 14 % et la voie d'eau de 22 %. Soit des taux sensiblement supérieurs à l'augmentation du trafic conteneurisé portuaire. À hauteur de 1,2 M EVP (+ 7 %), ce dernier est composé pour l'essentiel de flux d'hinterland (5 % de transbordement) dont l'étendue est étroitement liée à la qualité et à la densité des dessertes massifiées. "Une condition pour devenir le gateway méditerranéen en alternative aux ports du Nord", martèle Christine Cabau-Woehrel. Ponctués par de nouvelles liaisons avec Gevrey, Saint-Étienne ou Cognac, et l'augmentation des fréquences avec Clermont-Ferrand ou Nancy, "le port propose aujourd'hui 26 départs hebdomadaires, dont 9 liaisons européennes". Pour 2015, la présidente du directoire du GPMM prévoit un développement sur l'axe Paris-Dourges-Belgique, Lyon, Strasbourg et Nancy, ainsi que la desserte de la Suisse. En parallèle, le partenariat noué avec les plateformes multimodales le long de l'axe fluvial Rhône-Saône via Medlink Ports est appelé à se renforcer.
Nouveaux chantiers combinés
Tout en densifiant les réponses logistiques locales "où deux conteneurs sur trois en région Paca passent encore par d'autres ports", relève Jean-Marc Forneri, président du conseil de surveillance du GPMM, l'ambition ferroviaire est l'un des axes du projet stratégique 2014-2018. Elle cible la France, sa partie Est en particulier, la Suisse, l'Allemagne du Sud et l'Autriche. D'ici 2018, plusieurs investissements viendront soutenir cette ambition : construction de deux chantiers combinés, l'un à Mourepiane qui entrera en service en 2017, l'autre en projet sur les bassins de Fos, et lancement d'une autoroute ferroviaire en 2018.
Nouveaux chantiers combinés
Tout en densifiant les réponses logistiques locales "où deux conteneurs sur trois en région Paca passent encore par d'autres ports", relève Jean-Marc Forneri, président du conseil de surveillance du GPMM, l'ambition ferroviaire est l'un des axes du projet stratégique 2014-2018. Elle cible la France, sa partie Est en particulier, la Suisse, l'Allemagne du Sud et l'Autriche. D'ici 2018, plusieurs investissements viendront soutenir cette ambition : construction de deux chantiers combinés, l'un à Mourepiane qui entrera en service en 2017, l'autre en projet sur les bassins de Fos, et lancement d'une autoroute ferroviaire en 2018.

Jean-Marc Forneri, président du conseil de surveillance du GPMM © GPMM
Sur Fos 2XL, des aménagements prévus entre 2016 et 2018 permettront de créer un linéaire de quai continu de 2,6 km offrant un nouveau poste à quai pour unités de 400 mètres à plus de 15 mètres de tirant d'eau. L'achèvement de la viabilisation de la plateforme logistique de La Feuillane sera mené en parallèle.
Accueillir de nouvelles industries
Illustrés par le réaménagement des terminaux à passagers, l'élargissement de la passe Nord ou le chantier de Mourepiane, les 360 millions d'euros d'investissements programmés sur la durée du projet se répartissent à parts égales entre bassins Est (36 %) et Ouest (39 %), plus un quart consacré à la maintenance des équipements existants.
Accueillir de nouvelles industries
Illustrés par le réaménagement des terminaux à passagers, l'élargissement de la passe Nord ou le chantier de Mourepiane, les 360 millions d'euros d'investissements programmés sur la durée du projet se répartissent à parts égales entre bassins Est (36 %) et Ouest (39 %), plus un quart consacré à la maintenance des équipements existants.
"Les investissements se répartissent à parts égales entre bassins Est et Ouest"
Financé par le GPMM et les CPER, ce plan inclut également une partie industrielle. Figurent la mise en exploitation dès 2015 de la Forme 10 pour la réparation de grands navires, l'accueil de nouvelles industries, dont dans l'énergie, sur les 1.200 hectares du projet Piicto à Fos, et la poursuite du programme éolien EOOS. Le soutien aux filières traditionnelles apparaît également avec le projet de lignes ro-ro avec le Maroc et la Turquie, la croissance des capacités de stockage, dont de raffinés, et de traitement des vracs solides.
Autour des mêmes thèmes
La reconquête dans le conteneur se confirme
Dû exclusivement aux hydrocarbures, au pétrole brut et GNL en particulier, le repli de 2 % des tonnages en 2014 souligne l'importance pour Marseille-Fos de diversifier ses trafics. Au cœur de son projet stratégique 2014-2018, ce mouvement est déjà engagé. Mieux, les scores de l'an passé témoignent d'une reconquête dans plusieurs filières. À commencer par les conteneurs dont la progression de 7 % est supérieure à l'évolution moyenne observée sur les autres ports ouest-européens : 2,5 % dans le range Nord, 4,5 % sur le range Sud. Proche désormais des 1,2 M EVP, la croissance du trafic conteneurisé s'appuie sur le dynamisme des bassins de Fos en hausse de 10 % ! En progrès de 6 %, les vracs sidérurgiques constituent une autre satisfaction tout comme la croisière avec 1,3 million de passagers (+ 12 %) boosté par les croisiéristes "têtes de ligne" (+ 35 %). Sur un trafic total de 78,4 Mt, les diverses se développent de 3 % (17,8 Mt) et les solides de 2 % (13,5 Mt). Malgré des raffinés et des vracs chimiques en augmentation de 8 % chacun, les liquides se contractent de 4 points (47,3 Mt). Quant au trafic passagers, la chute des lignes régulières opérées par la SNCM, sur la Corse en particulier, se ressent avec un recul de 6 % et 2,4 millions de passagers.
Dû exclusivement aux hydrocarbures, au pétrole brut et GNL en particulier, le repli de 2 % des tonnages en 2014 souligne l'importance pour Marseille-Fos de diversifier ses trafics. Au cœur de son projet stratégique 2014-2018, ce mouvement est déjà engagé. Mieux, les scores de l'an passé témoignent d'une reconquête dans plusieurs filières. À commencer par les conteneurs dont la progression de 7 % est supérieure à l'évolution moyenne observée sur les autres ports ouest-européens : 2,5 % dans le range Nord, 4,5 % sur le range Sud. Proche désormais des 1,2 M EVP, la croissance du trafic conteneurisé s'appuie sur le dynamisme des bassins de Fos en hausse de 10 % ! En progrès de 6 %, les vracs sidérurgiques constituent une autre satisfaction tout comme la croisière avec 1,3 million de passagers (+ 12 %) boosté par les croisiéristes "têtes de ligne" (+ 35 %). Sur un trafic total de 78,4 Mt, les diverses se développent de 3 % (17,8 Mt) et les solides de 2 % (13,5 Mt). Malgré des raffinés et des vracs chimiques en augmentation de 8 % chacun, les liquides se contractent de 4 points (47,3 Mt). Quant au trafic passagers, la chute des lignes régulières opérées par la SNCM, sur la Corse en particulier, se ressent avec un recul de 6 % et 2,4 millions de passagers.