Matières dangereuses : quel est le coût des nouvelles mesures de sécurité ?

Selon un calendrier précis, l’application des mesures de l’arrêté du 21 septembre 2017 s’échelonne du 1er juillet 2018 au 1er janvier 2020. En assemblée générale, l’Association des transporteurs de matières dangereuses estime que le coût de mise en conformité des parcs de stationnement concernés s’élève entre 50.000 et 100.000 euros par site.
Pour les transporteurs de matières dangereuses concernés par l’arrêté du 21 septembre 2017, la mise en conformité de leurs parcs de stationnement représente un investissement de 50.000 à 100.000 euros par site. Telle est l’estimation dévoilée par l’ATMD le 20 juin à Paris à l’heure où les premières mesures du texte entrent en vigueur.
Du simple au double, cette évaluation dépend "des équipements requis suivant les parcs de stationnement, les matières dangereuses transportées et le nombre de véhicules concernés", explique Laurent Valleret, directeur général du groupe Le Calvez. Elle consolide les coûts liés à "la pose d’une clôture d’au minimum 1,8 mètre de haut, l’aménagement d’un portail conforme et de concertina, au gardiennage, aux systèmes de surveillance et de détection incendie". À ces investissements en équipements s’ajoute une série de frais supplémentaires : "maîtrise d’œuvre des travaux et suivi des relations avec les intervenants (SDIS, Dreal, prestataires tiers…), coûts récurrents notamment de la télésurveillance, contrôles périodiques de maintenance des systèmes et installations, charges diverses telles qu'électricité, formation des personnels, exercices d’entraînement, etc."

Difficultés de mise en œuvre

La réalisation des mesures de l’arrêté du 21 septembre 2017 soulève également quelques problèmes techniques. "Difficile en effet de poser du concertina en hauteur sur des portails coulissants de 1,8 mètre", évoque Laurent Valleret. Pour signaler cette difficulté, l’ATMD a adressé un courrier à la Direction générale de la prévention des risques (DGPR) en avril dernier.
Les transporteurs y sollicitent une dispense si le sol est en béton et/ou en revêtement bitumineux de type routier empêchant de passer sous le portail. D’autres soucis concernent le débit garanti d’eau pour la bouche incendie et la mise en œuvre de systèmes de détection et d’extinction automatiques ;  deux mesures en vigueur dès le 1er janvier 2020. Quant aux nouvelles distances d’éloignement prévues sous certaines conditions, "elles peuvent remettre en cause l’existence même du site". Selon l’ATMD, les distances obligatoires entre les véhicules et avec d’autres bâtiments augmentent la surface nécessaire de 30 % pour un parc de stationnement !

Un coût global de plus de 100 millions d’euros

En parallèle, l’association travaille avec la Mission du transport de matières dangereuses à la définition d’une grille unique de contrôle des mesures de l’arrêté. Sur la base d’un millier de sites concernés, la MTMD évalue à plus de 100 millions d’euros le coût global lié à l’application de l’arrêté du 21 septembre 2017 ; les transporteurs de bouteilles GPL subissant une double peine suite à la modification de la rubrique ICPE 4718 encadrant le stockage de ces produits.

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