
La "logistique urbaine" constitue la dernière étape du parcours (aussi appelée "le dernier kilomètre") mais elle peut représenter jusqu'à 20 % du prix global de transport en raison de ses "contraintes foncières, d'espace, de congestion sur voirie, économique, environnementale", relève le CAS. Dans la plupart des villes françaises, le transport de fret représente en moyenne 20 % du trafic, 30 % de l'occupation de la voirie et 30 % des émissions de gaz à effet de serre. En France, le transport et la logistique représentent en moyenne 8 à 12 % du chiffre d'affaires des entreprises et 10 % de la valeur des produits. Selon le Centre, "les impacts sont donc très importants" au niveau spatial (occupation de l'espace urbain), environnemental (pollution, bruit, etc.) ou social (conflits avec les chauffeurs-livreurs). Des effets qui devraient être amplifiés, estime-t-il, par le fort développement attendu du commerce électronique dans les prochaines années.
Une série d'initiatives
L'étude souligne en outre que "le transport de marchandises en ville a été pendant longtemps sous-estimé par les politiques territoriales de déplacements, davantage focalisées sur le transport des personnes". Elle présente une série d'initiatives offrant, pour certaines, des approvisionnements par des modes de transports alternatifs à la route (ferroviaire, fluvial) et, pour d'autres, des travaux de recherches et d'innovation constituant des pistes de solution d'avenir.
Une série d'initiatives
L'étude souligne en outre que "le transport de marchandises en ville a été pendant longtemps sous-estimé par les politiques territoriales de déplacements, davantage focalisées sur le transport des personnes". Elle présente une série d'initiatives offrant, pour certaines, des approvisionnements par des modes de transports alternatifs à la route (ferroviaire, fluvial) et, pour d'autres, des travaux de recherches et d'innovation constituant des pistes de solution d'avenir.
«Voyageurs et fret doivent devenir complémentaires»
Le premier exemple est celui de la halle Gabriel-Lamé de Paris-Bercy, approvisionnée depuis 2007 cinq jours par semaine par un train de 17 wagons de marchandises, soit 250 trains par an, exploités par une filiale de la SNCF (VFLI) pour le compte de Monoprix. Le dispositif remplace 12.000 camions pour l'approvisionnement de 95 magasins à Paris et en proche banlieue, réduisant de 50 % les émissions de polluants par rapport à la situation antérieure, soit 337 tonnes de CO2, selon l'Ademe. Autre exemple décrit par l'étude, celui de la ville d'Utrecht (Pays-Bas) où un bateau de petite taille (inférieur à 20 m de long et équipé d'une grue) livre des fûts de bière à des établissements du centre-ville et récupère en retour tonneaux vides et emballages. À Paris, l'enseigne de distribution Franprix (filiale du groupe Casino) vient d'annoncer qu'elle livrerait par voie fluviale, à partir de septembre 2012, 80 magasins en produits alimentaires.
Le CAS évoque également une autre piste qui consiste, elle, à combiner tramway et "tramfret" comme c'est le cas à Zurich (Suisse) où des wagons destinés au ramassage des déchets et des encombrants circulent, une fois par mois, sur les vois réservées aux voyageurs. "Les modes de transports existants, voyageurs et fret, doivent devenir complémentaires", conclut le CAS qui assure que "les expérimentations citées ouvrent de nombreuses possibilités pour le développement de la logistique urbaine moyennant une dépense publique modeste". La note de synthèse est consultable dans son intégralité sur le site www.strategie.gouv.fr