
© ANDRÉ BOCQUEL
Suite à la mise en place de la réforme portuaire, cinq opérateurs privés ont remporté l'appel d'offres de cinq terminaux situés dans l'enceinte du Grand Port maritime de Nantes-Saint-Nazaire, deux installations n'ont pas eu cette chance. Ceux concernant Cheviré et Roche-Maurice (à l'exception de l'activité céréalière passée au privé) ont été déclarés par le GPM infructueux , indique Stéphane Pin, chef du service projets stratégiques et investissements de l'établissement portuaire, car les dossiers ne remplissaient pas les critères fixés par l'établissement public en matière d'«équilibre financier, d'objectif de trafic et de rentabilité».
Du coup, le Grand Port maritime a dû créer Nantes port terminal (NPT), une SAS ayant le GPM comme actionnaire unique, dont l'objectif est d'assurer l'exploitation de ces deux terminaux en apportant l'outillage (une dizaine de grues).
Du coup, le Grand Port maritime a dû créer Nantes port terminal (NPT), une SAS ayant le GPM comme actionnaire unique, dont l'objectif est d'assurer l'exploitation de ces deux terminaux en apportant l'outillage (une dizaine de grues).
"Cinq terminaux aux mains de cinq opérateurs"
M. Pin, qui sera le directeur de l'entité, souligne : «Cette filiale du port fait l'effort pendant cinq ans de conserver l'outillage et d'assurer la continuité des opérations». Mais, à ses yeux, «cinq ans, c'est long et court à la fois». D'autant que cette période est un «délai maximum». D'ici-là, un nouvel appel d'offres pourra être lancé. Si un dossier répond aux critères exigés par le GPM sur une des deux installations, NPT pourra passer le relais.
Le futur directeur de cette structure souligne que NPT n'est pas une exception à la réforme de 2008. «Le Grand Port maritime a appliqué une disposition prévue par la loi».
En revanche, comme dans tous les autres Grands Ports maritimes français, les cinq autres installations sont gérées par des opérateurs privés. Tel est le cas du terminal céréalier de Roche-Maurice qui est contrôlé par Sonastock. Le terminal charbonnier de Montoir revient à OTCM (Opérateur terminal charbonnier de Montoir), filiale d’EDF Trading Logistics à 60 % et de Sea Invest à 40 %. Quant au poste 4 du terminal multivrac de Montoir (TMV4), il est exploité par Sonastock et Atlantique Négoce (groupe Holcim).
De son côté, Terminal du Grand Ouest (TGO), filiale à 50 % de CMA CGM et à 50 % du groupe Bolloré, opère le terminal à conteneurs et marchandises diverses de Montoir. Enfin, Montoir Bulk Terminal (MBT), filiale de Sea Invest à hauteur de 66 % et du groupe MTTM La Fraternelle (33 %), a repris les postes 1 à 3 du terminal multivrac de Montoir.
La main-d'œuvre gérée par le GMOP
Quant à la main-d'œuvre des terminaux nantais, elle est gérée par le groupement de main-d'œuvre portuaire (GMOP). Celui-ci est constitué par les cinq partenaires privés (OTCM, TGO, MBT, TMV 4 et Terminal Roche-Maurice), de Nantes port terminal (filiale du GPM), et du GPM lui-même en tant qu'opérateur du terminal de Saint-Nazaire. Le GMOP regroupe à la fois tous les personnels d'exploitation détachés par le GPM dans le cadre de réforme (grutiers, conducteurs d'engins, etc.), soit près de 120 salariés.