
© GPMNSN
Pour le Grand Port maritime de Nantes-Saint-Nazaire (GPMNSN), la décision de LD Lines de suspendre la ligne créée au dernier trimestre 2010 est tombée comme un couperet. L'expérience, qui a placé le port ligérien en pionnier des véritables autoroutes de la mer en France, n'aura duré que quatre ans. Entre 2010 et 2014, le bilan est satisfaisant pour ce port qui a vu arriver sur ses rampes ro-ro un complément d'activité. Il aura traité entre 500 à 600 escales, quelque 20.000 camions, soit 500.000 tonnes par an.
Jean-Pierre Chalus, le président du directoire du GPMNSN, a rappelé que la décision de suspendre la ligne, qui bénéficiait pourtant d'un "fond de cale régulier" (le trafic PSA et un trafic de "véhicules accompagnés") au rythme de trois rotations hebdomadaires, a été prise par l'opérateur suite à la suppression des subventions annoncée par Bruxelles en juillet et par les États (la France et l'Espagne) par la suite.
"Trois rotations par semaine, c'était beaucoup et peu à la fois", estime-t-il. Il met en parallèle la difficulté de maintenir à flot une autoroute de la mer franco-espagnole avec un service non subventionné tel que celui qui relie Toulon à Istanbul.
Jean-Pierre Chalus, le président du directoire du GPMNSN, a rappelé que la décision de suspendre la ligne, qui bénéficiait pourtant d'un "fond de cale régulier" (le trafic PSA et un trafic de "véhicules accompagnés") au rythme de trois rotations hebdomadaires, a été prise par l'opérateur suite à la suppression des subventions annoncée par Bruxelles en juillet et par les États (la France et l'Espagne) par la suite.
"Trois rotations par semaine, c'était beaucoup et peu à la fois", estime-t-il. Il met en parallèle la difficulté de maintenir à flot une autoroute de la mer franco-espagnole avec un service non subventionné tel que celui qui relie Toulon à Istanbul.
"Le GPM prêt pour une nouvelle expérience"
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Aujourd'hui, le port nantais est toutefois prêt à recommencer l'expérience depuis Montoir avec la future autoroute de la mer sur Vigo, opérée par Suardiaz Atlantica, et qui devrait ouvrir avant la fin de l'année.
"Nous nous revoyons avec le port de Vigo en octobre. Le montant des subventions devrait être du même ordre. Les États sont toujours en discussion", juge Jean-Pierre Chalus. Interrogé sur la compétitivité du modèle économique du "short sea" face à la route, il souligne : "Les transporteurs routiers doivent être considérés comme des partenaires. Il est vrai que le coût de l'autoroute de la mer n'est pas plus économique de la route".
Dans le cadre du dernier programme Marco Polo, la ligne Montoir-Gijón avait bénéficié de 34 millions d'aides, soit 15 millions d'euros de la part de chacun des deux pays riverains et 4 millions d'euros de la part de Bruxelles.
Rattrapage des investissements
Depuis quelques années, le port nantais rattrape les investissements qu'il n'a pas réalisés ces dernières années. Au total, il va dépenser 20 à 30 millions d'euros par an d'ici 2017.
Selon Jean-Pierre Chalus, le port va investir 50 millions d'euros pour déplacer une passerelle ro-ro qui permettra de procéder à l'extension du terminal à conteneurs. En outre, l'aménagement d'un pôle industriel à Montoir se poursuit. "La première surface a été aménagée. Nous avons dépensé 5 millions d'euros entre 2013 et cette année", souligne le directeur du GPM.