La Suède s'est dit prête à lever l'interdiction de mener de nouvelles plongées d'inspection de l'épave de l'"Estonia", 26 ans après un naufrage catastrophique du ferry qui avait fait 852 morts en mer Baltique. Un documentaire diffusé en septembre avait révélé l'existence d'un trou de quatre mètres dans la coque, remettant en cause l'enquête officielle. Depuis 1995, un "cimetière marin", sanctuarisé par un accord entre la Suède, l'Estonie et la Finlande, interdisait toute plongée sur l'épave gisant par 85 mètres de fond où se trouvent encore de nombreux corps. Filmé illégalement, un documentaire diffusé en septembre avait révélé l'existence d'un large trou dans la coque, relançant les interrogations sur les causes du naufrage. Le bureau suédois d'enquête accident, Haverikomissionnen, a demandé au gouvernement d'autoriser par la loi de nouvelles plongées pour inspecter le navire.
Dans la nuit du 27 au 28 septembre 1994, le ferry de 155 mètres de long avait sombré en moins d'une demi-heure entre Tallinn et Stockholm avec 989 personnes à bord. Essentiellement suédois ou estoniens, 852 passagers et membres d'équipage avaient péri dans une des pires catastrophes maritimes du XXe siècle, et la pire dans les eaux européennes. Une commission d'enquête internationale avait conclu en 1997 à une déficience du système de verrouillage de la porte escamotable de proue, ce qui avait permis à l'eau de s'engouffrer sur le pont réservé aux voitures.
Dans la nuit du 27 au 28 septembre 1994, le ferry de 155 mètres de long avait sombré en moins d'une demi-heure entre Tallinn et Stockholm avec 989 personnes à bord. Essentiellement suédois ou estoniens, 852 passagers et membres d'équipage avaient péri dans une des pires catastrophes maritimes du XXe siècle, et la pire dans les eaux européennes. Une commission d'enquête internationale avait conclu en 1997 à une déficience du système de verrouillage de la porte escamotable de proue, ce qui avait permis à l'eau de s'engouffrer sur le pont réservé aux voitures.