
Hans van der Werf, secrétaire général de la CCNR © C. R.
Un second bateau alimenté en gaz naturel liquéfié circule sur le Rhin depuis avril. Propriété du hollandais InterStream, il fonctionne à 100 % au GNL, alors que la première expérimentation combine le diesel. L’initiative est saluée et suivie de près par la Commission centrale pour la navigation du Rhin (CCNR) : pour l’organisation internationale, le développement d’une flotte en GNL participe à son objectif de contribuer, même à échelle modeste, à la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans les transports en Europe. Afin de favoriser l’extension de l’usage du GNL, la CCNR travaille à la définition de "prescriptions stables". "Nous visons la rédaction d’un avant-projet à l’automne en vue d’une adoption fin 2014 qui lancerait une période probatoire d’environ trois années jusqu’à la transformation en prescription définitive", expose Hans van der Werf, son secrétaire général.
"Accord de coopération avec la Commission européenne"
Autre fait marquant du printemps pour l’organisation basée à Strasbourg : son accord de coopération, sous forme d’un "arrangement administratif", conclu le 22 mai avec la Commission européenne, plus précisément entre son secrétariat général et la direction générale Move (mobilités et transports). Le texte étend à la qualification du personnel navigant le champ de coopération qui portait déjà sur l’observation du marché européen de la navigation fluviale et sur l’évolution des prescriptions techniques des bateaux. La création prochaine d’un comité technique conjoint d’experts aidera à animer cette coopération. L’accord reconnaît le rôle d’expert de la CCNR en termes de navigation intérieure dans toute l’Union européenne, au-delà du bassin rhénan.
La cale sèche en surcapacité
La conjoncture économique représente davantage un sujet d’inquiétude pour la CCNR. L’an dernier, le trafic sur le Rhin n’a progressé que de 1 % à 188,7 millions de tonnes – les conteneurs sont stables à près de 2 millions d’EVP – ce qui le laisse loin des 207 millions de tonnes de 2008. Si la cale citerne est portée par le transport de produits chimiques, la cale sèche connaît une situation de plus en plus difficile, selon Hans van der Werf : "Elle n’est plus en mesure de circuler à des taux de fret raisonnables. L’effondrement des marges présage de nombreux dépôts de bilan. Elle présente une surcapacité de 10 à 20 %".