
© Autorita portuale di Genova
La Métropole Nice-Côte d’azur constate, depuis une vingtaine d’années, une croissance soutenue du trafic de poids lourds en transit sur les autoroutes de l’arc méditerranéen dont l’A8 qui traverse les Alpes-Maritimes. Il a ainsi augmenté de 50 % depuis 2000 sur cette autoroute ! C’est notamment un détournement des flux poids lourds vers Vintimille plutôt que par les tunnels du Fréjus et du Mont-Blanc par Vintimille. Ce phénomène est favorisé par un montant des péages nettement plus avantageux pour le grand transit. Sur l’A8, dans les Alpes-Maritimes, un accident sur cinq implique un poids lourd. Au total, ce sont 660.000 camions qui transitent chaque année depuis la péninsule Ibérique vers l’Italie et au-delà les pays de l’Est sans aucun arrêt intermédiaire en France.
"Les lignes maritimes entre la péninsule Ibérique et l’Italie sont insuffisantes"
La Métropole Nice-Côte d’Azur, le Conseil général des Alpes-Maritimes et la Chambre de commerce et d’industrie Nice-Côte d’Azur exigent de limiter ce trafic via le développement des autoroutes de la mer, une alternative pertinente pour absorber une partie (200.000 poids lourds) des flux de transit. Nice-Côte d’Azur a souhaité se positionner comme l’un des partenaires du projet européen MoS 24 (Motorways of the Sea) qui prône ce mode de transport en Méditerranée, autour du port de Gênes. Mais les lignes maritimes actuelles entre la péninsule Ibérique et l’Italie (deux à trois fréquences par semaine) sont insuffisantes. Il faudrait deux à trois départs par jour.
84 millions d'euros d'économies
Une étude a analysé à titre d’exemple la ligne Barcelone-Gênes. Elle transportait déjà 75.000 poids lourds en 2008 et son potentiel est estimé à 230.000 poids lourds par an. Pour cela, il faut proposer trois départs quotidiens dans les deux sens. Le report de ce trafic vers les autoroutes de la mer génère également d’importantes économies pour les collectivités locales (congestion, accidentologie, coûts d’exploitation des autoroutes…). On évite des travaux lourds d’élargissement des autoroutes. Créer un kilomètre de voie supplémentaire dans chaque sens sur autoroute coûte en moyenne 8 millions d'euros. Or, à titre de comparaison, un navire roulier neuf coûte moins de 40 millions d'euros et un navire mixte coûte en moyenne 100 millions d'euros. Avec 75.000 poids lourds transportés, la ligne actuelle permet déjà une économie de 27 millions d'euros pour la collectivité. Avec 236.000 poids lourds supplémentaires transportés, la ligne renforcée permettrait de réaliser une économie supplémentaire de 84 millions d'euros.
84 millions d'euros d'économies
Une étude a analysé à titre d’exemple la ligne Barcelone-Gênes. Elle transportait déjà 75.000 poids lourds en 2008 et son potentiel est estimé à 230.000 poids lourds par an. Pour cela, il faut proposer trois départs quotidiens dans les deux sens. Le report de ce trafic vers les autoroutes de la mer génère également d’importantes économies pour les collectivités locales (congestion, accidentologie, coûts d’exploitation des autoroutes…). On évite des travaux lourds d’élargissement des autoroutes. Créer un kilomètre de voie supplémentaire dans chaque sens sur autoroute coûte en moyenne 8 millions d'euros. Or, à titre de comparaison, un navire roulier neuf coûte moins de 40 millions d'euros et un navire mixte coûte en moyenne 100 millions d'euros. Avec 75.000 poids lourds transportés, la ligne actuelle permet déjà une économie de 27 millions d'euros pour la collectivité. Avec 236.000 poids lourds supplémentaires transportés, la ligne renforcée permettrait de réaliser une économie supplémentaire de 84 millions d'euros.