Après la forte hausse des taux de fret en 2020 avec la stratégie de réductions des capacités mise en place par les opérateurs mondiaux de la ligne régulière, les experts s'attendent à une tendance haussière un peu atypique après le Nouvel An chinois.
À moins d'un mois du Nouvel An lunaire 2021, qui démarre le 12 février pour s'achever le 22, les taux de fret spot dans le secteur de la ligne régulière conteneurisée, restent encore sur leur tendance haussière. Selon Alphaliner, ils ne devraient pas entamer de baisse puisque les transporteurs maritimes continuent à avoir du mal à trouver des navires. Autre problématique rencontrée aujourd'hui sur le marché, la carence de conteneurs de 40 pieds vides observée depuis quelques mois.
Les taux de fret spot restent à un niveau très élevé. Le Shanghai Containerized Freight Index (SCFI) affiche en ce début d'année 2.870,34 points. Avec la stratégie de réduction de l'offre de capacité mise en place par les opérateurs, la courbe des prix a bondi en un an, passant en janvier 2020 du simple au triple sur certains axes.
Selon le consultant parisien, le quatrième trimestre de l'année écoulée a été marqué par des hausses spectaculaires de taux de fret sur certains marchés. Le consultant explique que les exportateurs chinois ont dû débourser 400 USD de plus pour un EVP entre Shanghai et le port brésilien de Santos, sachant que les taux de fret de base s'élevaient déjà en janvier à 8.631 USD par EVP.
La route maritime Chine-Amérique latine est devenue particulièrement lucrative pour les opérateurs de ligne régulière puisque chaque mile nautique ou chaque EVP, a généré un chiffre d'affaires supplémentaire de 79,11 centimes USD par rapport au trimestre précédent, soit une hausse de 20,38 %.
Hausses fulgurantes des taux de fret
En septembre 2020, le transpacifique était considéré comme la route la plus lucrative du monde pour les armateurs avant de devenir la moins attractive du monde en termes de chiffre d'affaires. Une évolution allant dans le sens inverse du bond des taux auquel on a pu assister sur l'axe Shanghai-Melbourne (+ 96 %), Shanghai-Lagos (+ 111 %) et Shanghai-Jebel Ali (+ 119 %).
Toujours sur un axe reliant le port chinois à Durban puis Santos, les augmentations constatées ont été encore plus fortes puisqu'elles se sont élevées à respectivement 172 % et 288 %. Mais les progressions les plus hautes ont été celles enregistrées sur l'Europe du Nord, qui a bondi à 327 %, et sur la Méditerranée Orientale, à 297 %.
Vers une poursuite de la stratégie du blank sailing ?
L'année du bœuf devrait être bien différente de l'année du rat (2020) pour les acteurs de la ligne régulière. Selon le dernier document publié par le consultant parisien, le monde du shipping ne devrait pas poursuivre la politique du blank sailing pratiquée l'an dernier. Une pression se fait habituellement sentir sur les taux de fret une fois le Nouvel An lunaire passé, en raison de la semaine de vacances observée chez les industriels chinois. Cette année, les opérateurs ne devraient pas se trouver, comme durant l'hiver dernier, face à une érosion des taux, au contraire.
En 2020 alors qu'ils attendaient le redémarrage industriel qui suit habituellement le Nouvel An lunaire, l'activité économique s'est arrêtée à cause de la propagation de la crise sanitaire dans le pays. Cette année, il leur reste encore des marchandises laissées à quai, faute de navires ou de conteneurs disponibles à un mois des fêtes. Les armateurs vont d'ailleurs garder des unités en exploitation à destination des ports américains, européens ou sur d'autres ports du monde. Autant de destinations où des conteneurs de 40 pieds vides sont susceptibles d'être récupérés pour réapprovisionner les ports asiatiques qui en manquent cruellement.
Aujourd'hui, dans le contexte des premières mesures prises par Pékin pour faire face au redémarrage des infections à la Covid-19 dans le pays, reste à savoir si, au lendemain du Nouvel An chinois, le trend haussier sur lequel les taux de fret se trouvent ne sera pas remis en question.
Les taux de fret spot restent à un niveau très élevé. Le Shanghai Containerized Freight Index (SCFI) affiche en ce début d'année 2.870,34 points. Avec la stratégie de réduction de l'offre de capacité mise en place par les opérateurs, la courbe des prix a bondi en un an, passant en janvier 2020 du simple au triple sur certains axes.
Selon le consultant parisien, le quatrième trimestre de l'année écoulée a été marqué par des hausses spectaculaires de taux de fret sur certains marchés. Le consultant explique que les exportateurs chinois ont dû débourser 400 USD de plus pour un EVP entre Shanghai et le port brésilien de Santos, sachant que les taux de fret de base s'élevaient déjà en janvier à 8.631 USD par EVP.
La route maritime Chine-Amérique latine est devenue particulièrement lucrative pour les opérateurs de ligne régulière puisque chaque mile nautique ou chaque EVP, a généré un chiffre d'affaires supplémentaire de 79,11 centimes USD par rapport au trimestre précédent, soit une hausse de 20,38 %.
Hausses fulgurantes des taux de fret
En septembre 2020, le transpacifique était considéré comme la route la plus lucrative du monde pour les armateurs avant de devenir la moins attractive du monde en termes de chiffre d'affaires. Une évolution allant dans le sens inverse du bond des taux auquel on a pu assister sur l'axe Shanghai-Melbourne (+ 96 %), Shanghai-Lagos (+ 111 %) et Shanghai-Jebel Ali (+ 119 %).
Toujours sur un axe reliant le port chinois à Durban puis Santos, les augmentations constatées ont été encore plus fortes puisqu'elles se sont élevées à respectivement 172 % et 288 %. Mais les progressions les plus hautes ont été celles enregistrées sur l'Europe du Nord, qui a bondi à 327 %, et sur la Méditerranée Orientale, à 297 %.
Vers une poursuite de la stratégie du blank sailing ?
L'année du bœuf devrait être bien différente de l'année du rat (2020) pour les acteurs de la ligne régulière. Selon le dernier document publié par le consultant parisien, le monde du shipping ne devrait pas poursuivre la politique du blank sailing pratiquée l'an dernier. Une pression se fait habituellement sentir sur les taux de fret une fois le Nouvel An lunaire passé, en raison de la semaine de vacances observée chez les industriels chinois. Cette année, les opérateurs ne devraient pas se trouver, comme durant l'hiver dernier, face à une érosion des taux, au contraire.
En 2020 alors qu'ils attendaient le redémarrage industriel qui suit habituellement le Nouvel An lunaire, l'activité économique s'est arrêtée à cause de la propagation de la crise sanitaire dans le pays. Cette année, il leur reste encore des marchandises laissées à quai, faute de navires ou de conteneurs disponibles à un mois des fêtes. Les armateurs vont d'ailleurs garder des unités en exploitation à destination des ports américains, européens ou sur d'autres ports du monde. Autant de destinations où des conteneurs de 40 pieds vides sont susceptibles d'être récupérés pour réapprovisionner les ports asiatiques qui en manquent cruellement.
Aujourd'hui, dans le contexte des premières mesures prises par Pékin pour faire face au redémarrage des infections à la Covid-19 dans le pays, reste à savoir si, au lendemain du Nouvel An chinois, le trend haussier sur lequel les taux de fret se trouvent ne sera pas remis en question.
