Le syndicat Coordination des travailleurs de la mer espagnols a déposé un préavis de grève du travail portuaire courant jusqu'au 24 juin. Le mouvement annoncé consiste en des arrêts de travail une heure sur deux.
"Le suivi de la grève est pratiquement total", avec des arrêts dans tous les ports d'Espagne à l'exception de Carthagène, a confirmé le ministère de l'Équipement. Ce dernier remarque que plusieurs sociétés de manutention avaient réduit au minimum le nombre de travailleurs dont elles avaient besoin, en raison du peu d'opérations prévues lundi 5 juin, notamment à Barcelone, où ce jour était férié, et Algésiras.
Les principaux syndicats de travailleurs portuaires rejettent la réforme qui génère "une profonde insécurité de l'emploi pour tout le personnel et ouvre une période d'instabilité pour le secteur", selon le texte de leur préavis de grève. Ils exigent l'ouverture d'un nouveau processus de négociation.
"Le suivi de la grève est pratiquement total", avec des arrêts dans tous les ports d'Espagne à l'exception de Carthagène, a confirmé le ministère de l'Équipement. Ce dernier remarque que plusieurs sociétés de manutention avaient réduit au minimum le nombre de travailleurs dont elles avaient besoin, en raison du peu d'opérations prévues lundi 5 juin, notamment à Barcelone, où ce jour était férié, et Algésiras.
Les principaux syndicats de travailleurs portuaires rejettent la réforme qui génère "une profonde insécurité de l'emploi pour tout le personnel et ouvre une période d'instabilité pour le secteur", selon le texte de leur préavis de grève. Ils exigent l'ouverture d'un nouveau processus de négociation.
"Suppression du système d'embauche prioritaire"
Un "décret-loi" approuvé par le Congrès des députés le 18 mai met fin au système d'embauche prioritaire des dockers en vigueur en Espagne. Jusqu'ici, les entreprises souhaitant embaucher des manutentionnaires devaient passer par des "sociétés de gestion des travailleurs portuaires", qui les obligeaient à recruter prioritairement les quelque 6.000 dockers qu'elles employaient. Le nouveau texte rend facultatif le recours à ces groupes pour embaucher.
"Les contrats à durée indéterminée de la totalité des dockers portuaires se convertissent en postes de travail précaires, en attente d'embauche par les entreprises de manutention", ont déploré les syndicats, qui réclament des contrats pour tous les dockers, malgré la loi qui vient d'être approuvée après des mois de négociations.
Conformité avec le droit européen
L'ancien système doit disparaître progressivement : les entreprises de manutention devront encore embaucher prioritairement 75 % des dockers répertoriés la première année, 50 % la deuxième et 25 % la troisième, selon les syndicats. Ensuite, "les travailleurs qui n'auront pas été à nouveau embauchés par les entreprises seront licenciés collectivement et leurs indemnités seront payées sur fonds publics", ont-ils fustigé.
En 2014, la réglementation en vigueur en Espagne avait été jugée contraire à la "liberté d'établissement" pour chaque entreprise, en vigueur dans l'UE par la Cour de justice européenne. L'Europe avait exigé de l'Espagne qu'elle protège la liberté d'embauche. Après l'adoption de la réforme, la Commission européenne s'est félicitée que Madrid se soit "conformée" au droit européen.