Nouvelle journée "ports morts" dans les GPM français

Tandis que le Sénat adoptait dans la matinée du jeudi 16 mars la réforme des retraites du gouvernement, la CGT poursuivait son action initiée deux jours plus tôt et couronnée le jour même par une nouvelle journée "port mort".
À Marseille-Fos, à l'image du dernier arrêt de travail de la semaine précédente, la CGT a bloqué jeudi 16 mars, la porte 2C du Grand Port maritime pour empêcher l'accès à l'enceinte portuaire. Un nouveau mouvement social visant de nouveau à marquer l'opposition de la CGT contre la réforme des retraites.

À Fos, dans les bassins Ouest de l'établissement portuaire, selon Pascal Galéoté, le secrétaire général de la CGT du Grand Port maritime de Marseille et de Fluxel, "la démarche était identique". Selon lui, aucun pétrolier n'a pu entrer ou sortir des installations.

Les terminaux portuaires devaient être débloqués par les grévistes agissant dans le cadre de leur action "Ports morts" en fin de journée du 16 mars. Selon Pascal Galéoté," le travail doit reprendre demain vendredi". L'organisation syndicale a prévu de se réunir le même jour pour décider de la suite à donner à ce mouvement.

Autre revendication ayant perturbé le travail pendant la semaine dans les bassins Ouest du GPMM, les pertes d'emplois liées aux conséquences de la transition énergétique sur l'industrie implantée sur la zone portuaire. Une délégation conduite par la CGT des dockers du golfe de Fos s'est réunie mardi 13 mars devant la mairie de Fos-sur-Mer.

Pour Christophe Claret, le secrétaire général CGT des ouvriers dockers et des personnels de la manutention portuaire du golfe de Fos, "Nous ne sommes pas opposés à la transition énergétique. Mais les promesses d'emplois non tenues continuent de nous alarmer".

Selon lui, "il faut trouver des relais de croissance". La profession conteste l'arrivée d'entreprises à Fos dans l'enceinte du Grand Port maritime si ces dernières ne génèrent pas des emplois locaux.
Il cite l'exemple de "l'industriel Carbon, qui crée une usine de 60 ha à Fos pour fabriquer des panneaux photovoltaïques".

Selon lui, le GPMM va voir disparaître les flux de conteneurs à l'import de Chine pour ce type d'équipement. Et de rappeler que les promesses d'emplois suite à l'arrêt du charbon ou de la bauxite se font encore attendre.

Les accès bloqués au Havre

Au Havre, les accès aux terminaux portuaires ont été bloqués à partir de 6 heures du matin par des camions, grues, feux de pneus et de palettes.

Aucun navire n'est entré ni sorti. Aucune prise en charge de passagers, aucune opération de manutention n’a été effectuée par les agents portuaires et les dockers pendant 24 heures, jusqu'à 6 heures vendredi.

Pour rappel, du 7 au 8 mars 2023, lors de la première opération "Ports morts", sept escales avaient été annulées, trois avancées et 29 retardées.

Après ces trois journées de grève des dockers et des agents portuaires, du 13 au 16 mars, c’est au tour des marins et officiers CGT de la société Boluda de se mettre en grève vendredi 17 mars : de 8 heures jusqu’à 20 heures, aucun des huit remorqueurs ne quittera les quais du port.

Le syndicat des marins CGT du Havre suit l’appel lancé le 9 mars par la Fédération nationale des ports et docks CGT (FNPD- CGT) pour, notamment, le retrait de réforme des retraites, avec "un seul mot d’ordre : faire plier le gouvernement".

Un autre appel à la grève pour le 17 mars, de 20 heures à 8 heures du matin le 18 mars a également été lancé, le 10 mars, par la Fédération des officiers de la marine marchande CGT (FOMM-CGT).

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