Nouvelle polémique autour du chantier de ligne à grande vitesse HS2

Le chantier de ligne à grande vitesse britannique HS2 était de nouveau au centre d'une polémique lundi 6 janvier alors qu'un haut responsable du parti travailliste a publié un rapport au vitriol fustigeant une escalade de coûts, des opposants appelant à l'arrêt de ce projet pharaonique.
Le train High Speed 2 doit relier Londres à Birmingham puis à Manchester et d'autres villes du Nord du pays.
Dans un rapport de 70 pages publié dimanche, Anthony Berkeley, président adjoint du comité d'évaluation du projet et qui siège à la chambre des Lords, affirme que le Parlement britannique a été "gravement induit en erreur" sur le coût de ce chantier pharaonique, qui pourrait en outre, selon lui, nuire à l'environnement.
La nouvelle ligne HS2 devait coûter initialement 50,1 milliards de livres et les dernières estimations de HS2 Ltd – la société en charge du projet – évalue déjà son coût final à 88 milliards. Mais Anthony Berkeley affirme qu'une analyse indépendante estime que l'addition finale s'approche de 108 milliards de livres.
Ce rapport très critique se veut une réponse à celui du Comité pour l'évaluation du HS2 qui n'a pas encore été publié mais dont des extraits ont fuité en novembre. Ils recommandaient de construire, malgré l'envolée des coûts, le projet de ligne qui a pour ambition de réduire les inégalités de transport entre le Nord de la Grande-Bretagne et le Sud, notamment la capitale Londres.
La première phase doit joindre Londres à Birmingham au centre du pays, puis dans un second temps s'étendre à Manchester et Leeds. Le lancement du premier tronçon était prévu pour 2026 mais HS2 a fait savoir qu'il pourrait être retardé jusqu'en 2031.
Anthony Berkeley attribue en partie les coûts astronomiques du projet au fait qu'il a été prévu pour "une vitesse de pointe de 360 à 400 km/h, bien plus élevée que toute autre ligne en Europe ou au Japon".
Ce responsable estime aussi que bâtir la ligne HS2 dans sa totalité ne serait "pas bon pour l'environnement" comparé à l'amélioration de lignes existantes au sein des régions, qui serait pour lui une meilleure option.
En outre, toujours d'après le parlementaire travailliste, HS2 Ltd a induit en erreur les "résidents, entreprises et conseils municipaux" sur son impact environnemental. Anthony Berkeley accuse le gouvernement britannique de ne pas avoir communiqué des informations exactes au comité parlementaire d'évaluation.
Ce rapport a déclenché des appels à l'arrêt total du projet de la part des opposants, notamment l'association Stop HS2 et Greenpeace, et une déferlante de critiques sur Twitter.
À l'inverse, l'association de l'industrie ferroviaire britannique (RIA) a appelé à "publier rapidement le rapport du comité d'évaluation sur HS2" pour mettre fin à la polémique et assure que le projet est "vital pour le Royaume-Uni".
Midland Connect, un lobby pour l'amélioration des transports dans le centre du pays, enjoint lui de construire HS2 "dans sa totalité".

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