Les experts inspecteurs généraux du conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) ont fini par dévoiler jeudi 21 novembre le rapport demandé par Frédéric Cuvillier sur le Grand Contournement Ouest (GCO) de Strasbourg, à la suite du retrait de Vinci au printemps 2012, officiellement pour des raisons économiques mais dans un contexte où le nouveau gouvernement ne se montrait pas enthousiaste face au projet.
"La nouvelle autoroute délestera l’ancienne de 5.000 camions par jour"
Leur préconisation : reprendre le projet de 24 km à péage, avec moins d’emprise pour en rester à une 2x2 voies et en déclassant l’autoroute A35 que le GCO doit désengorger. La dénomination A35 serait alors réservée à la nouvelle portion, l’actuelle plus proche du centre-ville pouvant réserver des voies aux bus et taxis. Selon le rapport, la nouvelle autoroute délestera l’ancienne de 26.000 à 30.000 véhicules par jour dont environ 5.000 poids lourds, soit une baisse de trafic de 14 % (et 24 % pour les poids lourds). Les opposants estiment son impact inférieur à 10 %. Le projet revu devrait économiser 50 à 80 millions d’euros sur le budget chiffré par Vinci à 750 millions d’euros, frais financiers compris.
Début des travaux en 2015
Le GCO première mouture avait été relégué après 2030 par la commission Mobilité 21. L’État va chercher à présent un accord avec les collectivités alsaciennes, de façon à relancer un appel d’offres de constructeur-concessionnaire début 2014. Ce calendrier permettrait un début de travaux en 2015 et une livraison fin 2018.
Un tel accord devrait se dessiner. Outre la région Alsace et le conseil général du Bas-Rhin favorables depuis toujours au projet, Roland Ries salue une "base de travail solide" et se félicite de la reconfiguration dans un sens moins ambitieux que la version initiale à laquelle il s’opposait.
Porte-parole des professionnels favorables au projet, la CCI Strasbourg-Bas-Rhin salue la "solution d’apaisement" trouvée par le rapport.