Nouvelles routes de la soie : pour des projets "transparents"

Édouard Philippe a plaidé samedi 23 juin pour que les projets d'infrastructures issus de l'initiative chinoise des "Nouvelles routes de la soie" soient "transparents" afin que des entreprises françaises "puissent y participer", lors d'une visite au port en eaux profondes de Shanghai.
Après s'être fait présenter un terminal entièrement automatisé de ce port "impressionnant" où ont transité en 2017 750 millions de tonnes de marchandises, le Premier ministre a souligné l'"enjeu considérable pour l'Europe, pour la France, à être au cœur des routes du trafic maritime mondial".

Une vision de développement du trafic maritime

À bord du "Theodore Roosevelt", un porte-conteneurs géant du groupe français CMA CGM, l'ancien maire du Havre est ainsi revenu sur l'initiative de Nouvelles routes de la soie (également appelée "Une ceinture, une route"), estimé à quelque 1.000 milliards de dollars, et qui vise notamment à bâtir des lignes de communication routières, ferroviaires et maritimes partout dans le monde afin de faciliter les échanges avec la Chine. "Les routes de la soie, c'est une vision d'organisation et de développement du trafic maritime. De ce point de vue, c'est évidemment un très bon projet, nous l'accompagnons", a déclaré Édouard Philippe.
"Mais nous souhaitons qu'il puisse être transparent, que l'ensemble des entreprises françaises qui sont intéressées, puissent y participer. Nous souhaitons aussi qu'il s'inscrive dans la logique de l'Accord de Paris, c'est-à-dire un commerce mondial plus respectueux des enjeux de protection du climat", a-t-il poursuivi en évoquant également des enjeux de "soutenabilité financière".
Cette initiative chinoise soulève en effet la question de l'ambition politique du pays, chaque projet étant autant d'outil de soft power, définissant une vision de la mondialisation à la chinoise. L'Europe cherche encore une réponse unifiée en la matière, alors que certains pays d'Europe de l'Est, Hongrie en tête, ont signé un protocole d'accord avec la Chine. "L'enjeu est d'avoir une position commune. Plus nous sommes unis, plus nous sommes forts et plus nous sommes entendus", a exhorté Édouard Philippe, dont la visite est concomitante avec celle à Pékin du vice-président de la Commission européenne, Jyrki Katainen.
Plus généralement, Édouard Philippe a plaidé pour "rééquilibrer" les échanges avec Pékin, alors que la Chine représente le premier déficit commercial pour la France (30 milliards d'euros en 2017). Des progrès sont attendus avec la levée imminente de l'embargo sur la viande bovine française, en vigueur depuis 2001. "J'ai très bon espoir que nous puissions avancer rapidement et dans de très bonnes conditions", a précisé Édouard Philippe.

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