
Les premiers labels Objectif CO2 ont été remis le 18 mai à quatorze transporteurs : Distritec (77), Bréger (53), Premat (91), XPO Logistics (69), Star’s Service (92), Mendy (40), Ruiz & Fils (11), Vir (75), Salva (66), Groupe Charles André (26), MGE (88), Rautureau (85), Jourdan (50) et TSD (49) © AFT
400 transporteurs "chartés" et 300 labellisés d’ici 2017, l’ambition chiffrée du nouveau programme Objectif CO2 a été présentée le 18 mai à Paris. Son but est de "réduire les émissions de gaz à effet de serre et d’améliorer l’efficacité énergétique du secteur", déclare Bruno Lechevin, président de l’Ademe. Sur les deux prochaines années, l’économie annuelle escomptée s’élève à 160 millions de litres de gasoil pour une réduction de 490.000 tonnes d’émissions de CO2. Détaillé dans une convention conclue entre l’État, Total Marketing France, filiale du groupe Total, la FNTR, l’OTRE, TLF, l’Unostra, la FNTV, l’AFT et l’Ademe, ce nouveau dispositif d’accompagnement des entreprises du transport routier de marchandises et de voyageurs comprend deux démarches complémentaires.
"Réduire les émissions de gaz à effet de serre et d’améliorer l’efficacité énergétique du secteur"
À commencer par la charte d’engagement volontaire Objectif CO2 créée en 2008. "Depuis sa mise en place, 1.274 entreprises dont 200 dans le voyageur ont signé la charte. Cela représente plus de 160.000 véhicules pour un gain annuel estimé à près d’un million de tonnes de CO2", indique Jean-Paul Deneuville, président délégué général de l’AFT. La création du label Objectif CO2 permet de son côté de reconnaître le niveau de performance énergétique et environnementale des entreprises.
Démarche auditée
S’il n’est pas nécessaire d’être "charté" pour prétendre au label, il faut en revanche respecter son référentiel et ses critères d’éligibilité. Réservé pour l’heure aux seuls transporteurs de marchandises pour compte d’autrui, "son attribution s’appuie sur un processus d’audit externe indépendant qui vérifie la fiabilité des informations communiquées, et l’atteinte d’un niveau de performance environnementale au moyen de la base de données européenne HBEFA (Handbook of Emission Factors) qui prend en compte le parc de véhicules français", explique Gérald Lalevée, ingénieur Transport & Mobilité de l’Ademe. Payant sur la base de forfaits, l’audit de labellisation fait l’objet d’une aide financière apportée par l’AFT en fonction de la taille de l’entreprise. Sur ce principe, il en coûtera entre 400 et 3.200 euros pour être audité.
Financement
Pour animer ses deux démarches, la gestion du programme a été confiée à l’AFT. Laquelle a mis en œuvre un réseau de 17 chargés de mission régionaux pour accompagner gratuitement les entreprises qui souhaitent s’engager dans la charte et/ou le label.
Tout compris sur la période 2016-2017, le budget du programme Objectif CO2 s’élève à 6,3 millions d’euros. Son financement est assuré à hauteur de 61 % par Total Marketing France dans le cadre des certificats d’économies d’énergie (CEE)*. Le solde est alimenté par les autres signataires de la convention. À l’origine d’une nouvelle dynamique dont le détail est précisé sur le site www.objectifCO2.fr, ce nouveau programme comprend également l’actualisation des fiches "action" de la charte et le développement, courant 2016, d’un nouvel outil pour évaluer et suivre les autres polluants atmosphériques du secteur.
* Le troisième dispositif national des CEE se termine en 2017. Une nouvelle convention consacrée au programme Objectif CO2 est d’ores et déjà prévue dans le cadre du prochain dispositif CEE.