Odessa : une résolution de l'ONU, un outil pour lever le blocus du port

Le président français, Emmanuel Macron, a proposé à son homologue russe Vladimir Poutine le vote d'une résolution à l'ONU pour lever le blocus russe du port d'Odessa afin de permettre l'exportation des céréales ukrainiennes qui y sont bloquées.
Alors que la Russie impose dans la mer Noire un blocus aux ports ukrainiens, en particulier au port d'Odessa, l'Ukraine cherche désespérément à exporter les quelque 20 millions de tonnes de céréales stockées dans les silos du pays, et ce d'ici les prochaines récoltes cet été qui nécessiteront à leur tour d'être entreposées.
Pour débloquer la situation, le président de la République, Emmanuel Macron, a proposé à Vladimir Poutine le vote d’une résolution à l’ONU pour lever le blocus russe du port d'Odessa.
"J'ai proposé, dans la discussion que nous avons eue avec [le chancelier allemand] Olaf Scholz samedi dernier, au président Poutine que nous prenions l'initiative d'une résolution aux Nations unies pour donner un cadre très clair à cette opération", a-t-il déclaré à l'issue d'un sommet européen à Bruxelles.
"La décision dépend d'un accord de la Russie et des garanties qu'elle apporte : face au déminage [du port d'Odessa] qui est indispensable pour que les vraquiers et bateaux puissent être acheminés et prendre ces céréales, [il faut] des garanties de sécurité apportées aux Ukrainiens pour éviter qu'ils ne soient attaqués", a insisté Emmanuel Macron.

"Routes alternatives"

Kiev a besoin de "garanties légitimes de sécurité, c'est le cadre des Nations unies qui nous permettra de le faire", a ajouté le président français, tout en soulignant également "le rôle très important de la Turquie, compte tenu de sa responsabilité dans la mer Noire" et de ses échanges récents avec Moscou.
"Il n'est pas question que sous couvert d'un corridor maritime pour des raisons humanitaires, il y ait une fragilisation de la situation sécuritaire de l'Ukraine", a renchéri devant la presse Charles Michel, président du Conseil (organe représentant les États membres).
Dans l'immédiat, la Commission européenne a également proposé de mettre sur pied des "routes prioritaires" par route et par chemin de fer, en mobilisant les capacités de fret de l'UE, pour acheminer une partie des stocks de céréales bloqués.
"Nous travaillons sur cette proposition de la Commission, et avons discuté lors du sommet sur les différentes possibilités pour trouver des routes alternatives, mais c'est compliqué, pour des raisons logistiques, et c'est plus onéreux", a souligné Charles Michel.
Ces voies alternatives par train et par route permettront au mieux de transporter un tiers des stocks de blés, a déclaré un responsable européen.

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