
Chantier rail-route de Valenton © Ville de Bonneuil
Depuis l’arrêt des terminaux de Pompadour, Rungis et La Chapelle, le territoire de l’Île-de-France compte quatre chantiers de transport combiné rail-route. Implantés dans le Sud et l’Est parisien, trois sont en activité à Valenton, Noisy-le-Sec et Bonneuil-sur-Marne, en fort développement, tandis que celui de Gennevilliers n’accueille aucun trafic pour l’heure. En 2013, ces installations ont traité 322.300 UTI à raison de 162 trains par semaine, soit 32 trains par jour représentant 16 allers-retours. Selon l’étude menée par la DRIEA* et la région Île-de-France, la capacité maximale des chantiers franciliens, à la condition de réactiver les sites de Gennevilliers, La Chapelle et Rungis, s’élève à 25 navettes aller-retour par jour, soit une réserve à court terme de 30 % par rapport au trafic actuel.
"L’Île-de-France est en déficit en termes de terminaux"
Cette estimation tient compte notamment des possibilités d’extension à Valenton et à Bonneuil-sur-Marne. À moyen et long terme toutefois, cette capacité "paraît largement insuffisante", reconnaît l’étude. "Le développement du transport intermodal est en effet conditionné par l’existence, en nombre et en qualité, de terminaux capables d’offrir des coûts de transbordement adapté au marché, et une localisation idoine par rapport aux chaînes logistiques et aux réseaux routier, ferroviaire et fluvial". Et selon SNCF Réseau, "l’Île-de-France apparaît dès lors en déficit en termes de terminaux en cas d’accroissement du trafic".
Recherche de nouveaux sites
À partir de ce constat, onze implantations ont été identifiées pour recevoir à moyen et long terme de nouveau chantiers de transbordement rail-route. Pour leur sélection, trois critères ont été pris en compte : la qualité de leur connexion au système ferroviaire, de leur desserte routière et leur insertion au sein du tissu économique et logistique. À moyen terme, sept sites pourraient être ainsi aménagés à Villeneuve-Saint-Georges, Vaires-sur-Marne, Brétigny-sur-Orge, Aulnay-sous-Bois, Bruyères-sur-Oise et Flins-sur-Seine. La sixième implantation concerne la réactivation de Rungis. À plus long terme, quatre autres terminaux sont envisageables à Vigneux-sur-Seine, Val-Bréon, Saint-Mard et Achères.
* Direction régionale et interdépartementale de l’équipement et de l’aménagement d’Île-de-France
Risque de congestion
L’Île-de-France génère chaque année des besoins de transport de fret à hauteur de 176 millions de tonnes (Mt) par voie routière et 11 Mt par voie ferroviaire. Plus de 20 Mt sont également manutentionnées annuellement par les installations portuaires d’Haropa-Ports de Paris. La région Capitale se classe ainsi en deuxième position par son trafic routier, derrière Rhône-Alpes, et au quatrième rang par son trafic ferroviaire après Paca, Nord-Pas-de-Calais et Rhône-Alpes. Réalisées par le Commissariat général au développement durable, les prévisions de croissance de la demande estiment le trafic généré en Île-de-France à environ 363 Mt en 2030, soit une croissance de 25 % par rapport à 2009 à raison d’une progression de 1,1 % par an...
L’Île-de-France génère chaque année des besoins de transport de fret à hauteur de 176 millions de tonnes (Mt) par voie routière et 11 Mt par voie ferroviaire. Plus de 20 Mt sont également manutentionnées annuellement par les installations portuaires d’Haropa-Ports de Paris. La région Capitale se classe ainsi en deuxième position par son trafic routier, derrière Rhône-Alpes, et au quatrième rang par son trafic ferroviaire après Paca, Nord-Pas-de-Calais et Rhône-Alpes. Réalisées par le Commissariat général au développement durable, les prévisions de croissance de la demande estiment le trafic généré en Île-de-France à environ 363 Mt en 2030, soit une croissance de 25 % par rapport à 2009 à raison d’une progression de 1,1 % par an...