Extension de terre-pleins, allongements de quais : le port de Cherbourg opère progressivement sa mutation. Avec une ambition : être LE port des Énergies marines renouvelables, auxquelles une centaine d’hectares au final va lui être dédié. Le site se prépare pour accueillir des activités d’assemblage des champs éoliens de Courseulles-sur-Mer et de Fécamp, avec deux usines de fabrication de pâles et d’assemblage des mâts, 500 emplois à la clé. En mars 2015, a été livré «le premier quai EMR de France», selon Philippe Deiss, directeur général de PNA, pour la manutention des composants dédiés au secteur offshore : rallongé à 680 mètres et renforcé, le quai des Flamands peut supporter des charges allant de 15 à 20 tonnes par m2 et accepter des Jack-up barges, grâce à l’un des atouts du site que représente son sol rocheux. Ce nouveau quai est déjà en activité pour des charges lourdes, en attendant que démarre l’activité EMR. Coût des travaux : 25 millions d’euros.
Hydrolien
La deuxième phase des aménagements, à hauteur de 15 millions d’euros vise à constituer, en arrière de ce quai, des emprises foncières homogènes pour l’implantation des usines de production. Ce nouveau chantier va consister à dévier et réorganiser les réseaux ferrés portuaires et routiers.
Enfin, lancée en mars, l’extension des terre-pleins du port, avec 40 hectares supplémentaires gagnés sur la grande rade (60 millions d’euros, cofinancés par l'Union européenne à hauteur de 14,8 millions d’euros) va se poursuivre d’ici l’été 2016.
Hydrolien
La deuxième phase des aménagements, à hauteur de 15 millions d’euros vise à constituer, en arrière de ce quai, des emprises foncières homogènes pour l’implantation des usines de production. Ce nouveau chantier va consister à dévier et réorganiser les réseaux ferrés portuaires et routiers.
Enfin, lancée en mars, l’extension des terre-pleins du port, avec 40 hectares supplémentaires gagnés sur la grande rade (60 millions d’euros, cofinancés par l'Union européenne à hauteur de 14,8 millions d’euros) va se poursuivre d’ici l’été 2016.
"Un réseau de ports où chacun a sa place"
Ces nouveaux espaces vont également permettre à Cherbourg d’accueillir les activités liées à l’hydrolien. Les opérateurs retenus suite à l’Appel à manifestation d'intérêt lancé en 2014, EDF-DCNS et GDF-Suez-Alstom, ont choisi Cherbourg comme base d’assemblage et de maintenance pour les deux fermes pilotes hydroliennes prévues dans le raz Blanchard, situé à proximité. Mise en place des premières hydroliennes pilotes annoncée pour mi-2017.
Caen-Ouistreham fait aussi peau neuve. Les travaux d’aménagement de l’avant-port vont démarrer en novembre pour accueillir la base de maintenance du parc éolien de Courseulles-sur-Mer. Les travaux d’un montant de 6 millions d'euros comprennent l’élargissement du terre-plein et la réorganisation d’ouvrages (pontons, postes de stationnement, équipements nautiques), l’approfondissement du plan d’eau et le point de débarque pêche. «Notre objectif est de concilier les différentes activités, industrielles, maritimes, de pêche et de plaisance», rappelle Philippe Deiss.
Transmanche en hausse
Le syndicat mixte Ports Normands Associés investit (près de 60 millions d’euros en 2015) et annonce par ailleurs des trafics en croissance : à fin août 2015, le trafic transmanche a enregistré une progression de 4 % sur les passagers et de 7 % sur les véhicules, sur la ligne Royaume-Uni et Irlande, de 15 % sur les marchandises et de 16 % pour les poids lourds. Une croissance que Philippe Deiss explique par «la parité favorable euro-livre, la croissance du Royaume-Uni et les difficultés de Calais».
Le fret conventionnel a progressé de 12 %, notamment en raison de l’exportation de granulats du Cotentin à destination du Royaume-Uni et les céréales ont augmenté de + 24 %. En ce qui concerne les croisières, 24 escales ont eu lieu à Cherbourg à fin août, un chiffre stable par rapport à 2014. Pour Philippe Deiss, il s’agit aujourd’hui de renforcer la promotion des ports normands et de développer «un réseau de ports où chacun a sa place». Dans la future Normandie unifiée, il rappelle que les ports gérés par les collectivités globalisent entre 7 et 7,5 millions de tonnes, ce qui en fait «un partenaire important pour Haropa». Reste encore à concrétiser le vieux projet d’une navette conteneurisée entre Le Havre et Caen.