PSA souffre de la mauvaise santé du marché

Morosité européenne et arrêt des activités en Iran ont contribué au fort recul des ventes mondiales de PSA-Peugeot-Citroën au premier semestre, accentuant encore la pression sur le constructeur automobile qui devrait annoncer de nouvelles mesures d'économies.
Au premier semestre, PSA-Peugeot-Citroën a écoulé en tout 1,62 million de véhicules, montés ou en kit, dans le monde. Le premier constructeur automobile français a vendu 10,7 % de véhicules montés en moins que l'an dernier ce qui s'explique essentiellement par la mauvaise performance de l'Europe. "Les marchés traditionnellement les plus porteurs pour les marques Peugeot et Citroën (France, Espagne et Italie) sont en crise profonde", rappelle PSA. Résultat, ses ventes de voitures particulières et de véhicules utilitaires ont chuté de 18 % sur le Vieux Continent à 980.000 unités. Sa part de marché y a baissé d'un point en un an pour tomber à 12,9 %.

Volonté d'internationalisation

Malgré sa volonté d'internationalisation, la part de ses ventes hors d'Europe n'a progressé que d'un point sur un an et atteint 39 %. PSA a continué de se développer en Chine (+ 7 % à 209.000) et sa part de marché atteint 3,4 %. En Russie, PSA a écoulé 41.000 véhicules (+ 17 %). En Amérique latine, en revanche, les ventes ont baissé de 21 % à 122.000 véhicules à cause du fléchissement du marché brésilien. Dans le reste du monde les ventes ont progressé de 12 % à 124.000 unités.
L'autre coup dur a été l'arrêt de ses activités au premier semestre en Iran, l'un de ses gros marchés. Le renforcement des sanctions contre ce pays "a induit une impossibilité de financer l'activité de vente d'éléments détachés vers cette destination". Les ventes totales d'éléments détachés ont dégringolé de 31,3 %.
PSA a déjà pris une série de mesures d'économies pour faire face à la situation mais son président du directoire, Philippe Varin, a averti récemment que "des mesures complémentaires seront nécessaires". Le groupe devrait en dire plus lors de deux comités d'entreprise extraordinaires prévus les 12 et 25 juillet pour évoquer "la situation économique du groupe et les mesures contribuant à son redressement". Les syndicats s'attendent à l'annonce de la fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois qui emploie 3.000 CDI et 300 intérimaires, mais aussi une coupe claire d'un millier de salariés à Rennes. Les équipes de recherche et développement ne devraient pas être épargnées.
Le constructeur automobile a démenti en revanche avoir demandé un prêt à l’État. "Le groupe PSA et Philippe Varin n'ont pas demandé de prêt à l’État", a déclaré un porte-parole, contrairement à ce qu'avait affirmé un élu socialiste d'Ille-et-Vilaine cité par Latribune.fr. Cette mise au point a été suivie par celle du gouvernement. "Pierre Moscovici, ministre de l’Économie et des Finances, et Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, démentent les rumeurs selon lesquelles PSA-Peugeot-Citroën aurait sollicité le gouvernement en vue d'obtenir de l’État un prêt ou une prise de participation", indiquent-ils. Philippe Bonnin, maire de Chartres-de-Bretagne, une ville en banlieue de Rennes où se trouve l'usine de PSA, avait été cité affirmant que "Philippe Varin demandait un prêt". Il a par la suite contesté avoir tenu ces propos.
Le capital de PSA est actuellement contrôlé par la famille Peugeot, l'américain General Motors détenant 7 % depuis qu'il a conclu une alliance avec le français.

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