Malgré une baisse de 12,7 % de son chiffre d’affaires, en 2015, Panalpina a maintenu sa rentabilité. Affichant des recettes de 5,8 milliards de francs suisses (5,3 milliards d’euros), quatre raisons semblent expliquer ces tendances : un écart de change négatif, une baisse des volumes traités, le redressement de la division logistique et la poursuite des investissements notamment informatiques.
"1,59 million d'EVP traités en maritime"
Au final, son résultat d’exploitation stable s’élève à 117,2 millions de francs suisses (106 millions d'euros), et son bénéfice net à 88,2 millions de francs suisses (80,3 millions d'euros) en croissance de 2 %. Par métier, sa branche maritime a transporté 1,59 million d'EVP, un volume en diminution de 0,8 % sur un marché en hausse de 1 %, selon les estimations du groupe. Dans le même temps, sa marge d’exploitation a doublé pour s’établir à 5,5 %. L’autre satisfaction de Panalpina provient de sa division logistique. En perte en 2014, elle génère de nouveau des profits après l’arrêt d’activités déficitaires. Les résultats de sa commission aérienne sont en revanche plus préoccupants. En volume, elle se contracte de 2,5 % pour un total ramené à 836.200 tonnes transportées. Sur un marché "qui ne se serait réduit que de 1 %", cette contre-performance est liée à des baisses d’activité enregistrées dans les filières Oil&Gaz et automobile. À la différence du maritime, cette diminution n’est pas synonyme de meilleure rentabilité puisque la marge d’exploitation de la commission aérienne perd plus de deux points, passant de 17,6 à 15,2 %.
Nouveau directeur général
Au cours de l’exercice écoulé, Panalpina a procédé à deux acquisitions principales : son agent égyptien Afifi et la compagnie Airflo, deuxième transporteur de fret aérien au Kenya spécialisé dans l’exportation et l’importation de denrées périssables. En croissance interne, le groupe suisse a ouvert de nouvelles agences au Maroc, Kenya et au Myanmar. Misant sur le déploiement d’un nouveau système d’information sur l’ensemble de son réseau mondial, il anticipe pour l’année 2016 une reprise de ses activités aériennes et maritimes au-delà de l’évolution des leurs marchés respectifs qui progresseraient de l’ordre de 2 % chacun. Pour mener à bien cette cible, un nouveau directeur général a été nommé en la personne de Stefan Karlen, ex-directeur général de la région Asie-Pacifique. Il succède à Peter Uber, en poste depuis 2013, appelé à devenir le président du Conseil d’administration du groupe.