Perbet : "Rien n’est plus délocalisable qu’une entreprise de transport"

Entré de façon "provisoire" dans l’entreprise familiale, Pascal Perbet s’est finalement pris au jeu du transport. Aujourd’hui, il est le gérant de cette société stéphanoise et l’un des trois vice-présidents de la FNTR de la Loire.
Après un BTS action commerciale, un an à l’université de Cleveland aux États-Unis et une licence en gestion des entreprises obtenue au CNAM, Pascal Perbet a travaillé pour Casino et Métro. Entré provisoirement, pensait-il, dans l’entreprise de transport créée par son père, Jean, en 1967, il en a finalement pris les rênes en tant que gérant majoritaire en 2005. Basée à Saint-Étienne, cette société emploie 103 personnes et elle réalise un chiffre d’affaires de 10 millions d’euros.
Spécialiste de la location de véhicules avec conducteurs, la SARL travaille pour des groupes de transports bien connus comme Geodis, TNT, Chronopost, Combronde, Calberson, XPO, Fedex et d’autres encore parmi les plus importants mais il en reste encore à conquérir. "Les groupes ont de moins en moins de conducteurs mais pour les lignes et flux réguliers, ils font heureusement encore appel à des professionnels français", explique Pascal Perbet. Les contrats sont établis pour un an en général.
La première ligne assurée par Perbet relie Lyon à Marseille notamment pour prendre du fret arrivant du Maghreb. Les Transports Perbet assurent aussi tous les jours des livraisons de marchandises en provenance du Benelux et qui arrivent sur le Port de Lyon à destination du Rhône, de la Loire, de la Haute-Loire. Perbet travaille ainsi pour Greenmodal, Logirhône ou encore LKW Walter. La société ligérienne, signataire de la charte CO2 de l’Ademe, dispose aussi d’un entrepôt d’une capacité de 800 palettes environ, un site qui pourrait évoluer sous certaines conditions.

Alternatives

"Si l’A45 ne se faisait pas, nous pourrions envisager d'aller à Lyon où se trouve la majorité de nos clients. Rien n’est plus délocalisable qu’une entreprise de transport", observe Pascal Perbet. "Nous avons industrialisé le transport et nous avons du mal à intégrer le facteur temps du fait des incessants problèmes posés par cette liaison A47 Lyon-Saint-Étienne si défectueuse". Les temps de conduite sont très rigides et très réglementés et les entreprises sont dans l’obligation trop souvent de relever leurs conducteurs sans pouvoir faire apparaître tous ces frais supplémentaires sur les factures. Interpellé récemment par un élu de la Loire, Alain Vidalies, secrétaire d’État aux Transports, a évoqué de premiers coups de pioche en 2018 pour une livraison en 2022.
Présidée par Louis Vialon de LTR, la FNTR 42 compte trois vice-présidents avec Pascal Perbet, Charles Bayard et Jean-Luc Vernin. Hormis la future A45, cette fédération régionale (qui compte 78 entreprises représentant 2.600 salariés) travaille notamment, d’une part, sur les véhicules au gaz naturel comprimé et, d’autre part, sur le cabotage.
La construction d’une station publique de GNC est prévue pour fin 2016 à Saint-Étienne. Quinze véhicules de plusieurs sociétés sont impliqués dans cette initiative. La FNTR a travaillé avec les membres du projet Équilibre, ce qui a fait gagner du temps et de la réactivité.

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