Perturbations dans la totalité des raffineries

Les expéditions de carburant étaient perturbées mardi 7 janvier dans la totalité des raffineries françaises, selon la CGT, qui avait appelé au blocage contre la réforme des retraites, mais l'approvisionnement des stations-service reste quasi normal, insiste le gouvernement.
Thierry Defresne, délégué syndical central de la CGT à Total, a décompté "huit raffineries sur huit touchées par la grève" et salué une mobilisation "historique".
La Fédération CGT de la Chimie a appelé au blocage de toutes les installations pétrolières –raffineries, terminaux pétroliers, dépôts – pendant 96 heures, jusqu'au 10 janvier. FO a également appelé à un mouvement d'une durée illimitée.
La France compte sept raffineries implantées en France métropolitaine, plus l'agroraffinerie de Total à La Mède, dans les Bouches-du-Rhône.
Selon le ministère de la Transition écologique et solidaire, toutes produisaient mardi matin mais "cinq raffineries sur sept connaissent des difficultés temporaires dans leurs expéditions" : les sites Total de Grandpuits, Feyzin, Donges, Normandie, ainsi que la raffinerie Esso (ExxonMobil) de Fos-sur-Mer.
"Pas une goutte de carburant ne sortira de la raffinerie jusqu'à samedi 13 heures", a affirmé Fabien Privé Saint-Lanne, délégué syndical CGT à Donges, tandis qu'à Feyzin, "il n'y a pas d'expédition aujourd'hui" de produits pétroliers, selon Jacques Lacaille, représentant local de la CGT-Chimie.
Toutefois, les deux autres sites étaient aussi touchés, affirment les syndicats. Ainsi, la grève a été votée à la raffinerie Esso de Gravenchon (Seine-Maritime), selon Thierry Defresne. À la raffinerie Petroinos de Lavéra (Bouches-du-Rhône), "les salariés vont simplement couper les arrivées dans les tuyaux", a affirmé le responsable CGT local, Sébastien Varagnol.
À la raffinerie de Port-Jérôme (Seine-Maritime), "il n'y a plus aucun produit qui part depuis 14 heures mardi et au moins jusqu'à 22 heures", a déclaré Christophe Aubert, de la CGT. La direction de la communication de l'usine a en revanche indiqué que "tout est normal pour le moment" en raison du petit nombre de grévistes. Au dépôt de la Compagnie industrielle maritime (CIM) au Havre, une AG de 100 personnes a voté l'arrêt des expéditions "à partir de ce soir minuit et pendant 72 heures", selon Mathias Jeanne, de la CGT.
Du côté de la direction de Total, on soulignait mardi que les raffineries "fonctionnaient, produisaient et stockaient les carburants en attendant la fin des blocages d'expéditions". "L'arrêt des expéditions dans des raffineries est circonscrit dans le temps (du 7 au 10 janvier). Nous y sommes donc parfaitement préparés", a souligné un porte-parole du groupe pétrolier.

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