
Bab el-Mandab, détroit entre le Yémen et Djibouti
L'intervention militaire de l'Arabie saoudite a fait grimper les cours du pétrole jeudi 26 mars en ravivant les craintes sur le contrôle de détroits dans la région. "Guerre et pétrole ne font pas bon ménage à moins que vous ne pariez sur une hausse des cours dans un marché qui dégringole, auquel cas une guerre au Moyen-Orient est exactement ce que vous voulez", ont souligné les analystes du courtier PVM. Ce n'est pas vraiment le risque d'une baisse de la production du Yémen qui a aidé les marchés ce jeudi. "Le Yémen n'a pas une grande importance comme producteur de pétrole, car son offre a décliné à juste 100,000 barils par jour (bj) récemment, en partie à cause de la situation instable du pays", a expliqué Ole Hansen de Saxo Bank. La hausse des cours à plus à voir avec le fait que le principal exportateur de pétrole au monde, l'Arabie saoudite, soit entré en guerre, et aussi avec la position géographique stratégique du Yémen.
Contrôle des détroits
Le détroit entre ce pays et Djibouti, Bab el-Mandab, voit passer près de 3 millions de barils par jour de brut. Le pétrole qui passe par le détroit s'en va plus au nord via le canal de Suez ou l'oléoduc Sumed. "Toute détérioration de la sécurité dans cette région allongerait considérablement les temps de transports de brut", a noté Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank. Le conflit a également ravivé les craintes sur de possibles représailles de l'Iran, qui pourrait de nouveau menacer de fermer le détroit d'Ormuz, un passage stratégique pour le trafic international de navires pétroliers. Près de 30 % du pétrole expédié par voies maritimes passe par ce détroit qui mesure 34 km à son point le plus étroit. "Mais je ne crois pas que la guerre va s'étendre. Nous avons vu de plus grosses guerres par le passé sans que les détroits ne ferment", a tenté de rassurer Abdulwahab Abu-Dahesh, un économiste saoudien. Et selon Kamel al-Harami, analyste chez Kuwaiti Oil, il est peu probable que l'Iran mette ses menaces à exécution. Les Iraniens sont prêts à tout faire pour que leurs sanctions soient levées. Un accord avec l'Iran et une levée de sanctions économiques, y compris sur le secteur pétrolier, pourraient amener le pays à exporter autour d'un million de bj de plus, alors que le marché du pétrole est déjà plombé par la surabondance d'offre. "En termes de production, nous pensons que le risque d'une augmentation de l'offre iranienne est plus important que le risque d'une fermeture du détroit de Bab el-Mandab", a souligné Olivier Jakob, de Petromatrix.
Contrôle des détroits
Le détroit entre ce pays et Djibouti, Bab el-Mandab, voit passer près de 3 millions de barils par jour de brut. Le pétrole qui passe par le détroit s'en va plus au nord via le canal de Suez ou l'oléoduc Sumed. "Toute détérioration de la sécurité dans cette région allongerait considérablement les temps de transports de brut", a noté Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank. Le conflit a également ravivé les craintes sur de possibles représailles de l'Iran, qui pourrait de nouveau menacer de fermer le détroit d'Ormuz, un passage stratégique pour le trafic international de navires pétroliers. Près de 30 % du pétrole expédié par voies maritimes passe par ce détroit qui mesure 34 km à son point le plus étroit. "Mais je ne crois pas que la guerre va s'étendre. Nous avons vu de plus grosses guerres par le passé sans que les détroits ne ferment", a tenté de rassurer Abdulwahab Abu-Dahesh, un économiste saoudien. Et selon Kamel al-Harami, analyste chez Kuwaiti Oil, il est peu probable que l'Iran mette ses menaces à exécution. Les Iraniens sont prêts à tout faire pour que leurs sanctions soient levées. Un accord avec l'Iran et une levée de sanctions économiques, y compris sur le secteur pétrolier, pourraient amener le pays à exporter autour d'un million de bj de plus, alors que le marché du pétrole est déjà plombé par la surabondance d'offre. "En termes de production, nous pensons que le risque d'une augmentation de l'offre iranienne est plus important que le risque d'une fermeture du détroit de Bab el-Mandab", a souligné Olivier Jakob, de Petromatrix.