Les chefs d'État et de Gouvernement réunis en sommet à Bruxelles ont donné leur feu vert, le 30 mai, à un arrêt progressif des importations de pétrole russe transporté par voie maritime, soit les deux tiers des achats européens. Une exemption temporaire a été prévue pour le pétrole acheminé par oléoduc, afin de lever le veto de Budapest.
Cet embargo sur le pétrole brut dans les six mois et les produits raffinés dans les huit mois est la mesure phare, mais aussi la plus épineuse du sixième paquet de sanctions contre la Russie qui était bloqué jusqu'à présent par la Hongrie.
"Cela va couper une énorme source de financement de la machine de guerre de la Russie", a déclaré sur Twitter le président du Conseil européen, Charles Michel.
Berlin et Varsovie s'étant engagés de leur côté à arrêter leurs importations par l'oléoduc Droujba, au total ce sont 90 % des exportations de pétrole russe vers l'UE qui seront arrêtées d'ici la fin de l'année, affirment la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président français, Emmanuel Macron.
L'extension de l'embargo aux livraisons par oléoduc sera ensuite discutée "dès que possible" sans qu'une date butoir ne soit fixée.
pétrole
Sécurité énergétique
"La Russie fait le choix de poursuivre sa guerre en Ukraine. En Europe, unis et solidaires du peuple ukrainien, nous prenons ce soir de nouvelles sanctions", a tweeté Emmanuel Macron, dont le pays exerce la présidence du Conseil de l'UE.
Plus tôt dans la journée, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, avait appelé les dirigeants de l'UE à "cesser leurs querelles" pour adopter rapidement le sixième paquet de sanctions.
Dans une vidéo diffusée le 31 mai sur Facebook, le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, a salué le compromis trouvé. "Les familles peuvent dormir paisiblement, nous avons écarté l'idée la plus farfelue qui soit", s'est-il félicité.
Budapest avait conditionné son feu vert à des garanties sur sa sécurité énergétique. En arrivant au sommet, le dirigeant nationaliste avait par ailleurs réclamé des assurances en cas de coupure de l'oléoduc Droujba qui approvisionne son pays en passant par l'Ukraine.
La Hongrie, pays enclavé sans accès à la mer, dépend pour 65 % de sa consommation du pétrole acheminé par Droujba.
Elle s'était opposée à la proposition initiale d'un embargo, à moins de bénéficier d'un délai d'au moins quatre ans pour le mettre en œuvre, et d'environ 800 millions d'euros de financements européens pour adapter les infrastructures.
Cet embargo sur le pétrole brut dans les six mois et les produits raffinés dans les huit mois est la mesure phare, mais aussi la plus épineuse du sixième paquet de sanctions contre la Russie qui était bloqué jusqu'à présent par la Hongrie.
"Cela va couper une énorme source de financement de la machine de guerre de la Russie", a déclaré sur Twitter le président du Conseil européen, Charles Michel.
Berlin et Varsovie s'étant engagés de leur côté à arrêter leurs importations par l'oléoduc Droujba, au total ce sont 90 % des exportations de pétrole russe vers l'UE qui seront arrêtées d'ici la fin de l'année, affirment la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président français, Emmanuel Macron.
L'extension de l'embargo aux livraisons par oléoduc sera ensuite discutée "dès que possible" sans qu'une date butoir ne soit fixée.
pétrole
Sécurité énergétique
"La Russie fait le choix de poursuivre sa guerre en Ukraine. En Europe, unis et solidaires du peuple ukrainien, nous prenons ce soir de nouvelles sanctions", a tweeté Emmanuel Macron, dont le pays exerce la présidence du Conseil de l'UE.
Plus tôt dans la journée, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, avait appelé les dirigeants de l'UE à "cesser leurs querelles" pour adopter rapidement le sixième paquet de sanctions.
Dans une vidéo diffusée le 31 mai sur Facebook, le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, a salué le compromis trouvé. "Les familles peuvent dormir paisiblement, nous avons écarté l'idée la plus farfelue qui soit", s'est-il félicité.
Budapest avait conditionné son feu vert à des garanties sur sa sécurité énergétique. En arrivant au sommet, le dirigeant nationaliste avait par ailleurs réclamé des assurances en cas de coupure de l'oléoduc Droujba qui approvisionne son pays en passant par l'Ukraine.
La Hongrie, pays enclavé sans accès à la mer, dépend pour 65 % de sa consommation du pétrole acheminé par Droujba.
Elle s'était opposée à la proposition initiale d'un embargo, à moins de bénéficier d'un délai d'au moins quatre ans pour le mettre en œuvre, et d'environ 800 millions d'euros de financements européens pour adapter les infrastructures.
Des négociations auront lieu pour cesser les importations via Droujba
Ursula von der Leyen a estimé que la capacité de l'oléoduc Adria, qui alimente également la Hongrie via la Croatie, pouvait être augmentée moyennant un délai de "45 à 60 jours environ" et "des investissements", qu'elle n'a pas chiffrés.
L'unanimité est requise pour l'adoption des sanctions. Le feu vert politique des dirigeants doit encore donner lieu à des discussions le 1er juin entre les ambassadeurs des Vingt-Sept, en vue de finaliser l'accord.
Des négociations auront lieu ensuite pour cesser aussi les importations via Droujba (1/3 des approvisionnements européens), dont la branche nord dessert Allemagne, Autriche et Pologne, et la branche sud Hongrie, République tchèque et Slovaquie.
Prague avait réclamé un délai d'adaptation de dix-huit mois pour les produits raffinés qui a été accepté, selon le Premier ministre belge, Alexander De Croo. Ceux demandés par la Slovaquie et la Bulgarie (deux ans chacun) font encore l'objet de discussions, selon une source européenne.
En négociation depuis un mois, le nouveau paquet de sanctions prévoit aussi un élargissement de la liste noire de l'UE à une soixantaine de personnalités et l'exclusion de trois banques russes du système financier international Swift, dont Sberbank, principal établissement du pays.
Les dirigeants ont également approuvé l'octroi de 9 milliards d'euros au gouvernement ukrainien pour couvrir ses besoins immédiats en liquidités afin de faire fonctionner son économie.
Kiev a chiffré ses besoins à 5 milliards de dollars par mois. Les financements européens prendront la forme de "prêts à longue maturité" avec des taux d'intérêt bonifiés, a-t-on précisé de source européenne.
Le sommet de deux jours doit aussi aborder la transition énergétique du continent pour se passer du gaz russe et la crise alimentaire liée à la guerre en Ukraine qui menace en particulier le continent africain.