La décision de la cour d'appel sur la légalité de la vente au groupement Bolloré-Valgo du site de l'ex-raffinerie Petroplus sera rendue le 10 septembre, ce qui retardera de facto le début de la mise en place du projet de dépollution du site du groupe Valgo, propriétaire depuis le 19 juin, ainsi que le stockage d'hydrocarbures de Bolloré.
Pour le compte de l'ex-section CGT de Petroplus, de l'association Hope (anciens salariés), de la fédération CGT de la chimie et de la société suisse Terrae International, l'avocat Éric Baudeu a fait valoir que le site avait été "bradé pour un prix extrêmement bas" de 3,6 millions d'euros alors que des offres concurrentes étaient plus élevées. L'avocat a déploré le fait que "les élus de la région et le gouvernement ne veuillent plus de la raffinerie", dénonçant un "choix économico-politique". Il a demandé une vente par adjudication plutôt que la vente de gré à gré qui a été validée par le juge-commissaire du tribunal de commerce sur proposition de la liquidatrice, Me Béatrice Pascuale. L'avocat de la CGT a vanté l'offre de 10 millions d'euros de la société suisse Terrae international, dont le directeur, Nicolas Jéquier, était présent à l'audience. Cette société récente propose du raffinage à façon (tolling en anglais) pour le compte de sociétés pétrolières africaines (Nigeria, Angola et Ghana) qui fourniraient le brut, lequel leur serait restitué raffiné, moyennant une commission.
Pour le compte de l'ex-section CGT de Petroplus, de l'association Hope (anciens salariés), de la fédération CGT de la chimie et de la société suisse Terrae International, l'avocat Éric Baudeu a fait valoir que le site avait été "bradé pour un prix extrêmement bas" de 3,6 millions d'euros alors que des offres concurrentes étaient plus élevées. L'avocat a déploré le fait que "les élus de la région et le gouvernement ne veuillent plus de la raffinerie", dénonçant un "choix économico-politique". Il a demandé une vente par adjudication plutôt que la vente de gré à gré qui a été validée par le juge-commissaire du tribunal de commerce sur proposition de la liquidatrice, Me Béatrice Pascuale. L'avocat de la CGT a vanté l'offre de 10 millions d'euros de la société suisse Terrae international, dont le directeur, Nicolas Jéquier, était présent à l'audience. Cette société récente propose du raffinage à façon (tolling en anglais) pour le compte de sociétés pétrolières africaines (Nigeria, Angola et Ghana) qui fourniraient le brut, lequel leur serait restitué raffiné, moyennant une commission.
"Le site a été bradé pour 3,6 millions d'euros"
Mais pour le compte de la liquidatrice, Me Camille Percheron a d'abord plaidé l'irrecevabilité de l'appel des différentes parties, s'étonnant aussi de l'absence du nouveau propriétaire, le groupe Valgo. L'avocate a critiqué aussi avec virulence Terrae, estimant qu'elle "tournoie autour du dossier comme un moustique", sans faire d'offre sérieuse. "Cela fait deux ans qu'elle nous balade", a-t-elle affirmé, suscitant des réactions dans la salle d'audience où se trouvaient essentiellement d'anciens salariés de Petroplus. Estimant impossible une vente par adjudication d'un site Seveso, Me Camille Percheron a enfin prévenu la cour que, si la vente à Valgo était annulée, l'ex-raffinerie deviendrait une "friche industrielle livrée aux vandales", puisque la trésorerie finançant le gardiennage du site a été épuisée.
La raffinerie Petroplus comptait 449 salariés avant sa mise en liquidation en octobre 2012. Son activité avait été prolongée jusqu'en avril 2013.