Petroplus : nouvelle audience le 16 octobre

Le tribunal de commerce de Rouen, qui devait statuer mardi 2 octobre sur le sort de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne (Seine-Maritime), a repoussé sa décision et va rouvrir les débats le 16 octobre afin de compléter le dossier, a-t-on appris lundi auprès de l'intersyndicale. "Les salariés en ont ras-le-bol d'attendre, il faut aller le plus vite possible vers une cession à un repreneur", a déclaré Yvon Scornet, porte-parole de l'intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC. Il dit regretter "ce nouveau contretemps qui ne peut que fragiliser nos équipes". Ce délai a été accordé pour permettre de rassembler davantage d'informations sur les offres des deux candidats à la reprise, selon ce syndicaliste. Il s'agit du second délai consenti par le tribunal qui devait initialement trancher le 4 septembre et avait repoussé une première fois sa décision à ce mardi. Les juges consulaires attendent des candidats qu'ils démontrent leurs capacités financières et techniques et obtiennent les autorisations administratives nécessaires à l'exploitation d'une raffinerie de pétrole.
Alors que l'intersyndicale a démarché plus d'une quarantaine d'entreprises de par le monde, seules deux sont aujourd'hui en lice : Alafandi Petroleum Group (APG), basé à Hong Kong, et NetOil, dont le siège est à Dubaï. Toutes les deux se sont engagées à conserver la totalité des 550 salariés et à investir lourdement sur le site. Selon l'intersyndicale, NetOil serait prêt à injecter plus de 500 millions d'euros tandis que APG se fait fort d'apporter 2,5 milliards d'euros pour reconstruire la raffinerie et la doter d'un vaste centre de recherches et de développement. Une partie de la presse et de la concurrence s'est toutefois interrogée sur la crédibilité de ces deux groupes, un dirigeant de Total estimant même que leurs offres n'étaient pas "extrêmement sérieuses". Cette appréciation a suscité la fureur de l'intersyndicale qui a accusé en retour le pétrolier français de "faire pression sur les banques pour faire capoter une reprise".
Venu sur le site mercredi 26 septembre, le ministre du Redressement Productif, Arnaud Montebourg, a assuré que le gouvernement faisait tout pour "appuyer" une solution de reprise. "Nous ne sommes pas sûrs de réussir", a-t-il toutefois dit, en soulignant que le gouvernement n'était pas le tribunal. Mais, selon lui, des financiers non européens pourraient appuyer le processus tandis qu'un contrat ponctuel de travail à façon permettant à la raffinerie de continuer de fonctionner pourrait être signé prochainement avec une grande compagnie pétrolière "ayant pignon sur rue". Celle-ci succéderait ainsi à Shell qui a permis, avec un contrat similaire, à la raffinerie arrêtée en janvier après le dépôt de bilan de produire à nouveau depuis juin dernier. Ces éléments nouveaux ont probablement pesé dans la décision du tribunal de repousser sa décision et de rouvrir les débats.

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