Pierre Mattei : "Ce décret ne change rien économiquement"

Alors que se profile un décret qui imposera le droit du travail français sur les liaisons maritimes domestiques, Pierre Mattei, directeur général de Corsica Ferries, répond aux accusations de "dumping social" et assure qu'il applique déjà les conditions françaises.

"L'Antenne" : La CGT de marins de la SNCM considère le futur décret sur le pavillon comme une victoire sur le modèle économique et social "low-cost" de Corsica Ferries...

Pierre Mattei : Nos opposants nous reprochent de donner à nos marins des conditions moins avantageuses que celles appliquées en France. Il n'y a pas chez Corsica Ferries un contrat de travail qui stipule des conditions inférieures aux conditions françaises. Ils prétendent que nous employons des marins détachés : c'est complètement faux. Il faut relire le règlement européen de 1992, ce texte ouvre le cabotage à la condition qu'il n'y ait pas de marins non communautaires. Le décret Gayssot de 1999 impose, lui, la convention collective française. Cela fait donc quatorze ans que nous appliquons au minimum les règles françaises en termes de salaires, de temps de repos, etc. Parfois plus car, sur quelques points, la convention collective italienne est plus avantageuse. Entre 80 et 90 % de nos marins sont italiens. Le reste est constitué de Portugais, de Roumains, de Bulgares et même quelques Français. Tous sont employés sous contrats italiens. Depuis quatorze ans que nous desservons la Corse, si un marin avait vu ses droits bafoués, ne croyez-vous pas qu'il se serait manifesté ? C'est un faux débat qui vise à masquer les vrais problèmes et nous rendre responsables de la mauvaise santé d'une compagnie concurrente.

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