Pilotage maritime : l'Europe se rapproche des positions françaises

Lors de son 101e Congrès les 24 et 25 mars à Paris, la Fédération française des pilotes maritimes a élu Jean-Philippe Casanova à sa présidence. L'occasion de faire un point sur le projet de règlement sur les services portuaires où les positions du Conseil et du Parlement européens semblent rejoindre celles défendues par la France et la FFPM.
Décoré des insignes d'Officier du mérite maritime par le secrétaire d'État Alain Vidalies, Frédéric Moncany de Saint-Aignan* a passé le témoin à Jean-Philippe Casanova après six années de présidence de la FFPM. Pilote du port de Marseille-Fos et secrétaire général de la fédération depuis 2012, Jean-Philippe Casanova sera épaulé dans ses nouvelles fonctions par Christophe Reux, président du syndicat des pilotes de la Gironde. Au cours de son mandat de trois ans, la nouvelle équipe devrait assister à l'adoption des positions défendues par le pilotage maritime français sur le projet européen de règlement sur les services portuaires. Tout le laisse à penser en effet. "Le Conseil européen des transports à Luxembourg le 8 octobre 2014 a précisé ses orientations sur le projet. Il a été proposé de laisser aux États membres la possibilité de refuser d'appliquer les règles d'ouverture à la concurrence au pilotage maritime, tout en maintenant les obligations de transparence financière contenues dans le projet de texte", explique Jean-Philippe Casanova. Si cette possibilité laissée aux États membres étonne dans le cadre d'un règlement avec le risque d'une application hétérogène au sein de l'Union, elle ravit les pilotes français. D'autant qu'au sein du Parlement européen, la nouvelle instruction du dossier a été confiée à Knut Fleckenstein. Soit le député qui, avant les élections européennes de 2014, était déjà rapporteur du projet de règlement. À l'époque, il s'était prononcé pour une orientation voisine de celle adoptée par le Conseil européen début octobre. "Son nouveau rapport est attendu d'ici l'été", précise le président de la FFPM qui espère une codécision favorable dans la foulée de la part du Parlement et du Conseil européens.

Une activité sans relief

Sans attendre la clôture des chiffres 2014, la fédération anticipe "une stabilité" du pilotage maritime français autour d'un chiffre d'affaires de l'ordre de 120 millions d'euros et 100.000 opérations, entrées, sorties et mouvements de navires confondus. "S'ajoutent 48.000 opérations réalisées sous licence de capitaine pilote dont l'exercice devrait être précisé par l'Europe une fois le projet de règlement sur les services portuaires bouclé". Avec le recrutement en cours de deux nouveaux membres par la station de la Gironde, les effectifs se maintiennent eux aussi à hauteur de 336 pilotes métropolitains, ultramarins et hauturiers.
Depuis le 7 novembre 2014, les pilotes de la station de Corse du Sud cumulent les deux statuts en assurant le pilotage hauturier dans les Bouches de Bonifacio avec leurs homologues sardes d'Olbia et de Porto Torres. Si le pilotage dans la zone demeure facultatif, il est hautement recommandé par les autorités françaises et italiennes.

* Nouveau président du Cluster maritime français

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