Loin d’une longue période sans crue qui avait entretenu l’illusion d’un Rhône «domestiqué», les crues majeures survenues au début des années 1990-2000 ont provoqué de lourdes conséquences humaines et matérielles et ont réveillé la mémoire du risque inondation et accéléré la demande publique d’une politique globale de prévention en la matière. Le Rhône et sa vallée occupent une place hautement stratégique tant au plan local, que national et européen et les acteurs chargés du développement de ce territoire ont voulu disposer d’un outil fédérateur. Le Plan Rhône a ainsi été élaboré en 2004 avec comme objectif d’exploiter au mieux les potentialités, de gérer les contraintes, d’assurer un développement économique pérenne, de préserver les richesses environnementales.
Le Plan Rhône doit créer un espace de projets commun. Il dispose de deux outils financiers permettant de soutenir les projets répondant à ses objectifs avec, d’une part, le Contrat de plan interrégional État-Région (CPIER) par lequel les partenaires précisent les objectifs et formalisent leurs engagements financiers et, d’autre part, le Programme optionnel plurirégional (Pop) Feder Plan Rhône au travers duquel l’Union européenne s’engage auprès des partenaires du Plan Rhône. La Région Rhône-Alpes est l’autorité de gestion du Pop Rhône Saône qui mobilise 33 millions d’euros. La gouvernance englobe un comité de direction, un comité de suivi et des instances de programmation comme les Comités techniques thématiques inter régionaux (CTTI) et le Comité de programmation inter régional (CPI).
Le Plan Rhône doit créer un espace de projets commun. Il dispose de deux outils financiers permettant de soutenir les projets répondant à ses objectifs avec, d’une part, le Contrat de plan interrégional État-Région (CPIER) par lequel les partenaires précisent les objectifs et formalisent leurs engagements financiers et, d’autre part, le Programme optionnel plurirégional (Pop) Feder Plan Rhône au travers duquel l’Union européenne s’engage auprès des partenaires du Plan Rhône. La Région Rhône-Alpes est l’autorité de gestion du Pop Rhône Saône qui mobilise 33 millions d’euros. La gouvernance englobe un comité de direction, un comité de suivi et des instances de programmation comme les Comités techniques thématiques inter régionaux (CTTI) et le Comité de programmation inter régional (CPI).
"Les croisières fluviales transportent plus de 110.000 passagers par an"
La CNR est le plus gros contributeur avec 134,61 millions d’euros suivie de l’État avec 95,96 millions, de l’Agence de l’eau, puis par ordre décroissant de Paca, d’EDF, de l’Europe, de la Région Languedoc-Roussillon, de la Région Rhône-Alpes, de VNF, de la Région Bourgogne et de la Région Franche-Comté.
Le volet Inondations et protection des riverains du Rhône et de la Saône représente 259 millions d’euros dans le cadre du CPIER et 9,22 millions pour le programme Pop Feder. Son pilotage technique est assuré par la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement Rhône-Alpes.
La crue de décembre 2003 a fait sept morts et causé pour un milliard de dégâts. 30 % des riverains du Rhône vivent en zone inondable dont plus de 55 % se trouveraient à l’aval de Beaucaire.
Le volet Qualité des eaux, ressource et biodiversité vise à préserver le Rhône et la Saône ainsi que leurs espaces naturels. Le CPIER leur consacre 125 millions d’euros et le programme Pop Feder 6,48 millions d’euros.
En trente ans, la température de l’eau du Rhône a augmenté entre 0,5 et 1,6 °C. Plus de 180 millions de m3 sont puisés dans la nappe du Rhône chaque année pour l’eau potable.
Le volet Transport fluvial pour favoriser le report modal et promouvoir la voie d’eau capte 182 millions d’euros pour le CPIER et 10 millions pour le Pop Feder.
Entre 1998 et 2008, le trafic fluvial en tonne/km a été multiplié par deux. Le transport sur le fleuve consomme trois fois moins d’énergie par tonne-kilomètre que le transport par camion.
Le volet Tourisme – CPIER pour 160 millions d’euros et le Pop Feder avec 6,32 millions d’euros – concerne la promotion du patrimoine naturel, culturel et industriel de l’axe Rhône-Saône.
Plus de la moitié du parcours ViaRhôna (859 km) est réalisé. Les croisières fluviales transportent plus de 110.000 passagers par an grâce à un nombre croissant de paquebots.
Le volet Énergie entre dans une maquette financière du CPIER pour 72,5 millions. La production d’énergie électrique est un enjeu majeur pour le bassin Rhône-Méditerranée qui produit 25 % de l’énergie électrique française, tous modes de production confondus, et environ 60 % (35 à 40 TWh) de l’énergie hydroélectrique nationale. Le jour de la signature du Plan Rhône était aussi inaugurée à Rochemaure une petite centrale hydroélectrique.
Enfin, les dynamiques et innovations territoriales et sociétales mobiliseront 51,2 millions d’euros du CPIER et contribueront à répondre aux enjeux actuels et futurs du territoire.