Platine, nickel et sucre battent leurs records

Le prix de l'once de platine a progressé la semaine dernière, bondissant même jeudi 21 janvier à son plus haut niveau depuis près de quatre ans et demi, à 1.154,91 dollars. Ce bond momentané n'a cependant pas duré, et le platine s'échangeait pour 1.107,60 dollars l'once vendredi 22 janvier vers 17h50 à Paris, contre 1.075,24 dollars le vendredi précédent à la clôture.

"Nous pensons que le platine est le métal précieux avec le plus de potentiel cette année", estime Georgette Boele, analyste chez ABN Amro. Selon elle, le métal parfois utilisé comme un substitut à l'or profitera de la reprise de la croissance chinoise et donc d'une demande de bijouterie accrue. Le platine est également utilisé pour concevoir des catalyseurs de moteurs, et bénéficiera de régulations accrues sur les émissions, juge l'analyste. "Le timing du bond des cours était surprenant", explique Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank, qui estime que les prévisions plus optimistes sur la production en Afrique du Sud, premier producteur mondial, devraient conduire à un marché plus équilibré.

Le nickel a connu une semaine comparable au platine, touchant lui aussi jeudi 21 janvier un niveau de prix plus vu depuis septembre 2019, à 18.515,00 dollars la tonne. Sur le London Metal Exchange (LME), la tonne de nickel pour livraison dans trois mois s'échangeait à 18.265,00 dollars vendredi 22 janvier à 17h50 à Paris, contre 18.007,00 dollars le vendredi précédent à la clôture.
Le marché du "métal du diable" a beau être excédentaire, "les craintes sur les approvisionnements en provenance des Philippines, de Nouvelle-Calédonie et d’Indonésie" jouent en sa faveur, rapporte le CyclOpe, ouvrage de référence annuel sur l'ensemble des marchés des matières premières publié mercredi 20 janvier. La production a pourtant dépassé la demande apparente de 53.600 tonnes de janvier à novembre 2020, selon les derniers chiffres du Bureau mondial des statistiques sur les métaux (WBMS). Mais les perspectives de croissance des véhicules électriques, dont certaines technologies de batteries utilisent du nickel, restent un facteur important de soutien pour les prix.

Les cours du sucre continuent leur début d'année en fanfare : le contrat le plus échangé à Londres retrouve lundi 18 janvier un prix plus vu depuis mai 2017 : 468,70 dollars la tonne. Trois jours plus tard, le contrat américain avait touché un prix plus vu depuis avril 2017, à 16,75 cents la livre. "Les cours du sucre connaissent une hausse plutôt surprenante depuis décembre, alimentée par des achats spéculatifs et des prix du pétrole en hausse", ont expliqué les analystes de Rabobank, qui mettent également en avant les conditions météorologiques peu favorables au Brésil, premier producteur mondial.

Les deux cours de référence de l'or noir, le Brent et le WTI, évoluaient cette semaine à des niveaux comparables à ceux de fin février dernier, avant les premiers gros chocs provoqués par la pandémie de Covid-19. Un prix du pétrole en hausse encourage la transformation de la canne à sucre en éthanol, qui devient plus compétitive face à l'or noir, et réduit donc l'offre de sucre sur le marché.
"La plupart des observateurs prévoient maintenant un déficit sur le marché du sucre pour la saison 2020-2021", a complété Michaela Helbing-Kuhl, de Commerzbank. À Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en mars valait vendredi 22 janvier 444,30 dollars vers 17h50, contre 461,70 dollars le vendredi précédent à la clôture. À New York, la livre de sucre brut pour livraison au même mois valait dans le même temps 15,88 cents, contre 16,45 cents sept jours auparavant.

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