Pont Morandi : l'OTRE refuse que la profession soit stigmatisée

L'organisation professionnelle routière OTRE redoute que l'effondrement d'une portion du pont Morandi à Gênes le 14 août dernier serve d'argument pour certains hommes politiques en France pour appeler à "la création d'une taxe poids lourds pour supporter la charge du prix du réseau et de son entretien". Elle craint que toute une profession soit stigmatisée ainsi, sans honte, en étant jugée comme "seule responsable de la dégradation du réseau routier et de la mise en danger d’autrui".
Ainsi en est-il, selon ses dirigeants, de Julien Bayou, le porte-parole d'Europe Écologie Les Verts (EELV), dénonçant sur France info, le 16 août 2018, les baisses d'investissement public sur le réseau routier en réclamant une nouvelle taxe sur les poids lourds. Il en est de même de l’ancien ministre des Transports, Dominique Bussereau, qui, "sans craindre des amalgames douteux avec un événement survenu hors de France, veut rouvrir le débat sur l’écotaxe pour pérenniser le réseau routier et taxer davantage les poids lourds", ajoute l'OTRE.
Elle s’insurge et proteste contre "les confusions et les amalgames entretenus dans l’esprit des citoyens français, désignant explicitement à la vindicte populaire les entreprises de poids lourds du transport routier en les associant peu ou prou avec le drame génois".
Alors même que l’enquête menée par les autorités italiennes débute seulement, l'association estime qu'il est nécessaire de "rétablir la vérité des chiffres des investissements français pour les infrastructures de l’Hexagone avant de parler de la création de nouvelles contributions des entreprises de transport".
L'OTRE rappelle que "tous les usagers de la route s’acquittent déjà de 39 milliards d’euros (hors TVA et péages autoroutiers) de taxes, redevances ou prélèvements divers (dont 7 milliards pour les seuls poids lourds) pour l’entretien des infrastructures routières non concédés". "Or ce sont seulement 13,3 milliards qui sont investis dans l’entretien des routes", souligne-t-elle.
"Où sont passés les 26 milliards de différentes recettes normalement affectées aux infrastructures routières, notamment les ponts et les ouvrages d’art ?", s'interroge-t-elle.

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