Le premier semestre 2017 n'a pas été favorable au port de Bâle. Celui-ci enregistre un recul de trafic de 17,5 % dans le vrac sur cette période, soit un total ramené à 2,65 millions de tonnes. Le conteneur est lui aussi orienté à la baisse : - 10,7 % (59. 630 EVP) dont - 11 % pour le fluvial dominant (50.100 EVP). Le port suisse attribue cette contre-performance aux basses eaux qui ont plombé son début d'année. "Le phénomène ne s'est estompé qu'en avril et sa traduction dans les trafics a pris du retard", note-t-il : pour le conteneur fluvial, il a fallu attendre mai pour que la statistique mensuelle 2017 dépasse celle de 2016.
"La direction du port se montre confiante pour la seconde partie d'année"
Mais les baisses quasi systématiques des flux en sortie (- 23,5 % au total) pourraient aussi traduire un essoufflement – provisoire ? – de l'économie suisse. Par exemple, les exportations via le port des produits chimiques ont diminué de 10,5 % (total de 66.300 tonnes) et celle des objets manufacturés de 23 % (58.950 tonnes). Les denrées agricoles reculent également, de 22 % au cumul des entrées et sorties (172.000 tonnes), une tendance expliquée par des reports de charges sur la voie ferrée et la route à partir de l'Allemagne, de l'Italie et de l'Europe centrale.
Redressement en cours
Bâle est avant tout un port d'entrées, celles-ci ont représenté 83 % de son total semestriel. Et elles aussi ont diminué, de 16 %. Les basses eaux ont pénalisé les importations de graviers (- 22 %, à 300.900 tonnes) et le poste dominant des produits pétroliers : -10,7 %, à 1,2 million de tonnes. Une partie des approvisionnements s'est reportée sur la désormais unique raffinerie intérieure du pays, à Cressier, près de Neuchâtel.
La direction du port se montre toutefois confiante pour la seconde partie d'année. Elle table sur la poursuite du redressement entamé au printemps. L'infrastructure pourra compter sur deux éléments favorables, mais conjoncturels. D'une part, un report du trafic ferré depuis l'Allemagne limitrophe en raison de la perturbation de la ligne Karlsruhe-Bâle d'août à octobre. D'autre part, le relèvement au 1er janvier prochain de la taxe carbone nationale sur le fuel devrait en doper les commandes. Le bilan actualisé sur huit mois abonde dans son sens : à fin août, d'après les premières données, l'écart de trafic avec 2016 s'est réduit à 13,5 %.