Le port de Bayonne a vu son trafic se contracter assez sèchement de 10,7 % en 2015. Il a manutentionné 2,324 millions de tonnes de marchandises. Toutefois, sa direction s'estime heureuse que cette baisse ait été inférieure à ses prévisions de septembre. Cette dernière justifie ce résultat par les difficultés économiques rencontrées par les principaux clients implantés sur le port.
En plus de la perte de 192.000 tonnes due à l'arrêt de production prolongé de la société Celsa, le port déplore la baisse du trafic de produits forestiers (- 35.000 tonnes), de maïs (- 25.000 t) et de produits pétroliers (- 20.000 t). Seuls les produits chimiques (138.277 t, + 10,2 %) et les dérivés de pétrole (74.246 t, + 18 %) ont progressé l'an dernier.
En plus de la perte de 192.000 tonnes due à l'arrêt de production prolongé de la société Celsa, le port déplore la baisse du trafic de produits forestiers (- 35.000 tonnes), de maïs (- 25.000 t) et de produits pétroliers (- 20.000 t). Seuls les produits chimiques (138.277 t, + 10,2 %) et les dérivés de pétrole (74.246 t, + 18 %) ont progressé l'an dernier.
"Demande d'agrément comme Point d’entrée communautaire"
La direction constate que ce recul touche autant la manutention privée (1,603 Mt, - 10,8 %) que publique (0,72 Mt, - 10,4 %), mais que la part de cette dernière a atteint son plus haut niveau depuis plus de vingt ans, avec 31 % du trafic total.
De nouveaux trafics de niche
Elle explique cela par l'arrivée de nouveaux trafics, coke de pétrole, quartz ou encore ballast.
Le port voit ces flux de niche comme une marque de la compétitivité de Bayonne malgré la concurrence des ports espagnols tout proches, mais aussi comme un moyen de répartir les risques : "La diversité des trafics permet d’augmenter le nombre de clients du port et de limiter les risques rencontrés aujourd’hui lorsqu’un acteur prépondérant a des difficultés économiques".
La CCI Bayonne Pays Basque, gestionnaire du port jusqu'en 2024, se félicite d'avoir fait aboutir "plusieurs dossiers structurants pour la compétitivité" de l'infrastructure. À l'arrivée de la drague mixte "Hondarra", qui permet une gestion directe du remorquage et du dragage, a succédé la création de l’opérateur ferroviaire de proximité OFP Sud-Ouest. L'établissement a aussi déposé une demande d'agrément auprès de l’État en tant que Point d’entrée communautaire (PEC) et Point d'entrée désigné (PED) pour l'importation d’origine extracommunautaire d’aliments pour animaux d’origine non animale (comme les tourteaux) et de bois, notamment.
Optimisme pour 2016
La CCI s'attend à une amélioration de 2,9 % de son trafic en 2016 (2,39 Mt), s'appuyant sur les "prévisions plus optimistes de la part des clients portuaires" et sur quelques projets de développement de l'activité. Celsa travaille sur l’ouverture de deux laminoirs à chaud qui doivent lui permettre, à terme, de récupérer 400.000 tonnes, LBC souhaite reprendre certains trafics, le Laminoir des Landes doit débuter sa production au second semestre.
Le gestionnaire du port compte aussi sur le démarrage opérationnel de l’OFP Sud-Ouest pour attirer des trafics complémentaires.