L’exploitation du port de Colmar (Haut-Rhin) sera privée. La part de 51 % réservée à un ou plusieurs opérateurs dans la future structure de gestion, une Semop (Société d’économie mixte à opération unique), constitue l’élément le plus marquant de la gouvernance que souhaite mettre en place le Syndicat mixte ouvert (SMO). Celui-ci a été constitué en vue de préparer la fin en décembre 2019 de la concession actuelle à la CCI. "Nous considérons que, pour intéresser un investisseur à prendre les risques, il faut lui confier les manettes, quitte à laisser au public une minorité de blocage", commente Gérard Hug, président du SMO.
Constitué de VNF, de la région Grand Est, de la CCI, de Colmar Agglomération et de la communauté de communes Pays-Rhin Brisach que préside Gérard Hug, le SMO a lancé, le 9 juillet, l’avis d’appel public à concurrence pour la création de la Semop. Son calendrier prévoit la sélection des candidats en septembre, le choix en mars 2019 de ceux admis à entrer en négociation, puis la désignation en juillet du lauréat, qui sera probablement en fait un groupement d’opérateurs. L’option d’une part privée majoritaire dans la Semop est confortée par les réponses à la procédure préalable d’appel à manifestation d’intérêt (AMI). "Elle a trouvé son répondant. Aménageurs, opérateurs fluviaux et/ou ferroviaires, ports fluviaux et maritimes se sont positionnés et constituent autant de profils de candidats à présent", relève Jean-Laurent Kistler, chef du service développement à la direction régionale de VNF Strasbourg.
Une stratégie de niches
Également dévoilé début juillet, le plan de développement qui accompagne la recherche de l’exploitant poursuit des ambitions réalistes. Conscient que les volumes du port de Colmar-Neuf-Brisach (1,44 million de tonnes en 2017 dont 535.000 en fluvial et 7.400 EVP de conteneurs fluviaux et routiers) ne lui permet pas de rivaliser en taille avec les voisins Strasbourg et Mulhouse, le SMO joue la carte des niches : celle des produits métallurgiques autour du chargeur local Constellium (aluminium) qui représente 60 % du trafic, la réponse au Hinterland local constitué de grandes industries traditionnelles au bord du Rhin, la recherche de nouveaux marchés comme les terres polluées et surtout le chargement de colis lourds. L’infrastructure se pose en solution alsacienne plus proche que Strasbourg au problème récurrent du pré-acheminement routier des grosses turbines de General Electric Belfort en convois très exceptionnels. La création d’un portique colis lourds, qui serait justifiée aussi par la présence à Colmar d’une usine de pelles géantes Liebherr, forme un pilier du programme de travaux et aménagements d’un total de 58 millions d’euros HT.
Constitué de VNF, de la région Grand Est, de la CCI, de Colmar Agglomération et de la communauté de communes Pays-Rhin Brisach que préside Gérard Hug, le SMO a lancé, le 9 juillet, l’avis d’appel public à concurrence pour la création de la Semop. Son calendrier prévoit la sélection des candidats en septembre, le choix en mars 2019 de ceux admis à entrer en négociation, puis la désignation en juillet du lauréat, qui sera probablement en fait un groupement d’opérateurs. L’option d’une part privée majoritaire dans la Semop est confortée par les réponses à la procédure préalable d’appel à manifestation d’intérêt (AMI). "Elle a trouvé son répondant. Aménageurs, opérateurs fluviaux et/ou ferroviaires, ports fluviaux et maritimes se sont positionnés et constituent autant de profils de candidats à présent", relève Jean-Laurent Kistler, chef du service développement à la direction régionale de VNF Strasbourg.
Une stratégie de niches
Également dévoilé début juillet, le plan de développement qui accompagne la recherche de l’exploitant poursuit des ambitions réalistes. Conscient que les volumes du port de Colmar-Neuf-Brisach (1,44 million de tonnes en 2017 dont 535.000 en fluvial et 7.400 EVP de conteneurs fluviaux et routiers) ne lui permet pas de rivaliser en taille avec les voisins Strasbourg et Mulhouse, le SMO joue la carte des niches : celle des produits métallurgiques autour du chargeur local Constellium (aluminium) qui représente 60 % du trafic, la réponse au Hinterland local constitué de grandes industries traditionnelles au bord du Rhin, la recherche de nouveaux marchés comme les terres polluées et surtout le chargement de colis lourds. L’infrastructure se pose en solution alsacienne plus proche que Strasbourg au problème récurrent du pré-acheminement routier des grosses turbines de General Electric Belfort en convois très exceptionnels. La création d’un portique colis lourds, qui serait justifiée aussi par la présence à Colmar d’une usine de pelles géantes Liebherr, forme un pilier du programme de travaux et aménagements d’un total de 58 millions d’euros HT.
"La zone BNHG offre un potentiel de 230 hectares sans égal le long du Rhin"
Le foncier constitue l’autre point saillant. À 10 km du port, la zone BNHG Balgau-Nambsheim-Heiterien-Geiswasser (un nom plus attractif lui est promis !) offre un potentiel de 230 hectares sans égal le long du Rhin. Il est couplé de surcroît aux impératifs de reconversion du territoire autour de la centrale nucléaire de Fessenheim appelée à fermer. Le programme d’investissements prévoit son raccordement ferroviaire jusqu’à l’installation terminale embranchée (ITE) du port, la création de quais et d’une plateforme logistique, ainsi que l’aménagement de ses 30 hectares les plus proches de la voie d’eau, qui seraient également pilotés par la Semop. "Nous amenons ainsi aux privés la perspective de développer 45 hectares en comptant l’emprise du port", souligne Gérard Hug.