
© Franck ANDRÉ
Le groupe NCT Necotrans, évincé en mars de la concession du port de Conakry (Guinée) au profit de Bolloré, a annoncé avoir assigné son rival devant le tribunal de commerce de Nanterre, en lui réclamant 100 millions d'euros de réparation pour le préjudice subi. Le gouvernement guinéen avait dénoncé le 9 mars 2011 la concession du terminal à conteneurs du port de Conakry octroyée en 2008 pour une durée de 25 ans à Getma, filiale de Necotrans, avant de la confier quelques jours plus tard au groupe Bolloré, déclenchant une bataille judiciaire entre les deux concurrents.
"Par des manœuvres et des intrigues incessantes, Bolloré a incité l'État guinéen à prendre à son encontre des décisions aussi illégales qu'infondées et cela à seule fin de se substituer au concurrent qui l'avait devancé lors d'un appel d'offres international", affirme Necotrans. Celui-ci estime avoir été évincé sans raison du port de Conakry où il dit avoir réalisé plus de 30 millions d'euros d'investissements. Le gouvernement guinéen s'était justifié en affirmant que Getma avait "failli à ses obligations". Dans son assignation pour concurrence déloyale, délivrée le 15 novembre, Necotrans accuse notamment Bolloré de parasitisme économique et de dénigrement et réclame en réparation 99.669.336 euros.
Une audience a été fixée au 10 janvier pour que le groupe Bolloré réponde à cette assignation, a annoncé l'avocat de Necotrans, Me Cedric Fischer. "Nous attendons avec impatience le 10 janvier les explications du groupe Bolloré qui n'a communiqué que par voie de presse et s'est refusé à donner spontanément toute explication", a-t-il dit.
La résiliation du contrat de Getma avait été considérée comme la première décision d'importance du président guinéen Alpha Condé, élu en novembre 2010, vis-à-vis d'une grande entreprise étrangère établie en Guinée. Mi-mars, Necotrans avait porté plainte à Paris, notamment pour corruption internationale, accusant notamment Vincent Bolloré, le PDG du groupe éponyme, d'avoir "financé la campagne électorale d'Alpha Condé" via l'agence de communication Euro RSCG. Une enquête ouverte par le parquet a depuis été classée sans suite.
"Par des manœuvres et des intrigues incessantes, Bolloré a incité l'État guinéen à prendre à son encontre des décisions aussi illégales qu'infondées et cela à seule fin de se substituer au concurrent qui l'avait devancé lors d'un appel d'offres international", affirme Necotrans. Celui-ci estime avoir été évincé sans raison du port de Conakry où il dit avoir réalisé plus de 30 millions d'euros d'investissements. Le gouvernement guinéen s'était justifié en affirmant que Getma avait "failli à ses obligations". Dans son assignation pour concurrence déloyale, délivrée le 15 novembre, Necotrans accuse notamment Bolloré de parasitisme économique et de dénigrement et réclame en réparation 99.669.336 euros.
Une audience a été fixée au 10 janvier pour que le groupe Bolloré réponde à cette assignation, a annoncé l'avocat de Necotrans, Me Cedric Fischer. "Nous attendons avec impatience le 10 janvier les explications du groupe Bolloré qui n'a communiqué que par voie de presse et s'est refusé à donner spontanément toute explication", a-t-il dit.
La résiliation du contrat de Getma avait été considérée comme la première décision d'importance du président guinéen Alpha Condé, élu en novembre 2010, vis-à-vis d'une grande entreprise étrangère établie en Guinée. Mi-mars, Necotrans avait porté plainte à Paris, notamment pour corruption internationale, accusant notamment Vincent Bolloré, le PDG du groupe éponyme, d'avoir "financé la campagne électorale d'Alpha Condé" via l'agence de communication Euro RSCG. Une enquête ouverte par le parquet a depuis été classée sans suite.