Port de Lyon : des projets malgré une année difficile

Géré par la CNR, le port multimodal a connu une forte baisse sur le conteneur en 2020. Ses autres activités compensent, en partie, cette difficulté.
À l'image de nombreuses structures portuaires françaises, le port de Lyon a souffert de la crise sanitaire. L’arrêt de la circulation sur le Rhône en février, lié à l’accident de l’écluse de Sablons (Isère) et les conséquences de la crise sanitaire, ont fortement réduit le trafic de conteneurs représentant 50 % de l’activité du port. 210.000 EVP ont été traités en 2020, soit 31 % de moins qu’en 2019. 

Le mode de transport le moins affecté est la voie d’eau avec 59.620 EVP traités contre 78.000 l’année précédente (- 24 %). La route connaît une baisse de 33 % (108.000 contre 160.000 EVP) et le fer de 36 % (42.405 contre 65.800 EVP). Les grèves de début d’année ont particulièrement touché ce dernier secteur. "On a de nouvelles possibilités pour le trafic ferroviaire dans le viseur", commente Pascal-Henri Richard, responsable du département infrastructures portuaires à la CNR. "Une reprise se fait sentir, mais elle reste fragile." Le port traite autour d’une trentaine de trains par semaine. Habituellement, ce chiffre tourne autour de 40.

Les engrais et les déchets se portent moins mal

Sur les autres secteurs, cette baisse est moins prononcée. Le transport de carburant, représentant un quart de l’activité du port, a diminué de 15 %. Côté vrac, une baisse globale de 20 % est à noter. Le trafic de produit agricole chute de 37 %, celui de minéraux de 29 %, mais ceux d’engrais (- 6 %) et de déchets (- 10 %) se portent mieux. Conséquence : malgré les difficultés connues par le conteneur, 9,6 millions de tonnes ont été traitées sur le port contre 11,8 millions en 2019, soit une baisse de 19 % de l’activité. 

Malgré la situation, le port Édouard-Herriot persévère dans ses projets. Une étude est en cours sur les deux portiques des terminaux pour optimiser leur utilisation. "À terme, l’objectif serait de traiter toutes les matières dangereuses sur le même portique", précise Aurélie Forcheron, responsable au département aménagement et développement de la CNR.

Des projets et une consultation

Les travaux pour l’installation de l’entreprise Pradier ont également débuté. À terme, 200.000 tonnes de matériaux devraient emprunter la voie d’eau via cette implantation. La mise en exploitation est prévue pour la fin du deuxième semestre 2021. Un travail est aussi en cours pour évacuer le mâchefer de l’incinérateur de la Métropole de Lyon, basé sur le port. Environ 35.000 tonnes par an partiront vers la voie d’eau. La métropole construit, avec l’entreprise Eiser SAS, un dispositif pour transporter le mâchefer aux barges. 

Dans le même temps, la CNR travaille avec la nouvelle majorité lyonnaise (EELV) au développement d'une nouvelle logistique urbaine. Dans ce cadre, elle souhaite développer les visites du port pour les élèves, étudiants et particuliers, afin de faire connaître le port aux Lyonnais. Une consultation est d'ailleurs lancée afin de trouver un prestataire pour l’aider à assurer ce service.

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