Port de Marseille-Fos : "des ambitions de tête de pont sur l'axe Rhône-Saône"

Trois semaines après la visite d’Emmanuel Macron à Marseille, Hervé Martel, le président du directoire du Grand Port maritime de Marseille garde en mémoire les "ambitions de tête de pont" sur l'axe Rhône-Saône pour le port phocéen présentées par le président de la République.
Haropa, le modèle sur l'axe Seine, sert déjà de schéma de référence. Sur l'axe Rhône-Saône, le port de Marseille pourra servir de "tête de pont". Le message d'Emmanuel Macron a encouragé Hervé Martel à poursuivre les initiatives déjà engagées pour se tourner vers l'hinterland d'Auvergne-Rhône-Alpes.

Selon le président du directoire du GPMM, "il s’agit en effet d’un enjeu national pour l’économie du pays qui contribuera à la décarbonation des échanges en favorisant les transports ferroviaire et fluvial". Le dirigeant portuaire a confié : "Nous sommes déjà au travail avec l'ensemble des acteurs économiques et institutionnels concernés".

Il souligne "l'unicité et la stratégie" autour de la situation géographique du port de Marseille-Fos. Selon lui, "dans le delta du Rhône, il est "la porte d'entrée sud de l'Europe" car étant relié à "plus de 160 pays dans le monde".

"Être un port vert au service de l’économie bleue"… Ainsi définit-il le cap qui lui a été fixé avec pour procédure la conciliation "du développement économique et de l'excellence environnementale". Avec plus de 8.500 escales de navires par an en moyenne, le port traite près de 80 millions de tonnes de marchandises et accueille plus de 3 millions de voyageurs.

Un retour de la demande

Le port de Marseille-Fos bénéficie cette année lui aussi de la reprise. À 38 millions de tonnes, le volume global enregistré au premier semestre, en hausse de 13 %, a rendu optimiste Christine Rosso, responsable du développement commercial et des solutions intermodales.

Pour les prévisions annuelles de l'établissement portuaire, la responsable du développement commercial et des solutions intermodales reste toutefois prudente. Elle estime que si "la demande est clairement de retour" cette année par rapport à 2020, elle préfère toutefois "rester méfiante" pour les mois à venir, estimant que tourner la page de la crise sanitaire est aujourd'hui prématuré.

Pour les six premiers mois de l'année, si les vracs liquides (21,33 millions de tonnes) ont déjà connu une croissance de 6 % par rapport au premier semestre de 2020, ils ont perdu toutefois 7 % par rapport à 2019, regrette-t-elle. Ce segment accuse notamment un recul de 9 % du pétrole brut et raffiné, 2019 étant désigné comme "l'année de référence" de l'établissement portuaire. En revanche, le port bénéficie de la progression, sur la même période, des vracs chimiques (+ 21 %) et agroalimentaires (+ 11 %).

Croissance modérée du conteneur

Dans les vracs solides (6,3 Mt), la croissance s'est élevée à 32 % par rapport aux six premiers mois de 2020 et de 4 % par rapport au premier semestre 2019. À l'exception des céréales, tous les trafics de la filière ont progressé. Christine Rosso souligne la croissance de 46 % de la sidérurgie comparé à 2020 et de 7 % par rapport à 2019.

Quant aux marchandises diverses, à 10 millions de tonnes, elle affirme qu'elles ont progressé de 19 % par rapport aux six premiers mois de 2020. Dans cette filière, le trafic conteneurisé, qui a atteint 755.000 EVP, a augmenté de 21 % par rapport à 2020 mais seulement de 2 % comparé aux six premiers mois de 2019.

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