
Sur le Grand Port maritime de Marseille (GPMM), de janvier à septembre, les marchandises diverses ont diminué de 4 % par rapport à la même période de 2010 à 11,6 millions de tonnes. Une évolution que Dirk Becquart, le directeur du développement du GPMM, attribue aux mouvements sociaux du début de l'année ayant affecté principalement le secteur du conteneur qui a régressé de 6 % pour s'établir à 740.799 unités. Mais le membre du directoire souligne toutefois que le terminal de Méditerranée de Fos, opéré par PortSynergy, a déjà traité 100.000 EVP.
«Les ports du Sud ne contrôlent que 28 % des parts de marché en Europe»
Quelques signes de la part des opérateurs permettent à l'établissement portuaire de rester optimiste. «Le retour de trois lignes maritimes depuis le mois de mai et d'une quatrième en projet peut être interprété comme un signe de confiance retrouvée de la part des armateurs», souligne la direction du GPMM. Le port ajoute les implantations de quelques grands noms de la distribution, GCA ou encore Mediaco Vrac sur les zones de Distriport et de La Feuillane qui sont, à ses yeux, «révélatrices de la volonté de chargeurs de fixer leur activité sur Fos». L'établissement estime que ces signes positifs demanderont encore quelques mois avant de se traduire dans les faits en tonnages supplémentaires.
Pour sa part, le roulier, avec 3,2 millions de tonnes, est resté au même niveau que l'an dernier. Quant au conventionnel, il a reculé de 11 % à 1,5 million de tonnes.
Du côté des vracs liquides, les trois premiers trimestres se sont soldés sur un trafic de 47,4 millions de tonnes, en hausse de 6 %. Dans cette catégorie de trafic, les hydrocarbures ont augmenté également de 6 % à 44,8 millions de tonnes. Le pétrole brut étranger a augmenté de 13 % tandis que le brut national a perdu 2 %. Le GPL a progressé de 30 % à 1,6 million de tonnes tandis que les produits raffinés ont augmenté de 5 % à 9,5 millions de tonnes. Le GNL, pour sa part, a augmenté de 35 % pour s'établir à 5,3 millions de tonnes et les vracs chimiques et agroalimentaires ont progressé de 3 % à 2,6 millions de tonnes.
À 7,3 millions de tonnes, les vracs solides ont observé une forte tendance à la baisse avec une chute de 18 % due notamment au recul de 28 % de l'industrie sidérurgique, qui a généré un trafic cumulé de 4,1 millions de tonnes.
Passagers en progression
Sur les neufs premiers mois de l'année, les passagers ont progressé de 11 %, à 1.928.000 voyageurs dont 1.309.000 ayant fréquenté les lignes régulières et 619.000 croisiéristes. Ces deux catégories ont progressé de 11 % chacune. Mais M. Becquart souligne que le trafic avec la Tunisie a enregistré une perte de 42.000 passagers depuis le début de l'année.
Évoquant la concurrence que se livrent les ports du Nord et du Sud en Europe, M. Becquart a indiqué que la Méditerranée ne contrôlaient que 28 % des parts de marché.