C’est par un livre que le Port autonome de Strasbourg (PAS) a choisi de lancer la célébration de ses 90 ans. Celle-ci culminera en juin par des manifestations qui, entre autres, investiront les places les plus emblématiques du centre-ville. Ce lien avec le tissu urbain donne justement son fil conducteur à l’ouvrage de 192 pages. Titré "Un port au cœur de la ville", il réunit la plume de l’historien Jean-François Kovar, celle du journaliste économique Didier Bonnet et l’œil du photographe Frantisek Zvardon, complété par de nombreux documents d’archives.
Rien à voir donc avec le dernier ouvrage au profil technique qui remonte à… 1951, lorsque le PAS n’était qu’un jeune homme. "Il subsiste un fossé d’incompréhension entre les Strasbourgeois et le port.
Incarné par l’impression, aujourd’hui fausse, d’un ensemble d’installations et d’usines qui sentent mauvais, cet écart de perception est dommageable aux uns et à l’autre", souligne Didier Bonnet. Le texte vient donc tordre le cou à ces idées reçues, pour souligner l’intérêt de continuer à disposer d’un tel poumon économique à proximité du centre historique. "Pour les élus, cela permet de souligner que Strasbourg est l’une des agglomérations les plus industrielles de France. Quant aux habitants, cela met à leur porte des produits utiles à la vie de tous les jours… sans le savoir", poursuit Didier Bonnet. Le livre débute par la journée d’une Strasbourgeoise fictive qui utilise la levure Sil-Fala pour confectionner son gâteau, roule dans une voiture à boîte de vitesse Punch, se fait réparer son toit par des couvertures Soprema, emballe dans des cartons recyclés de Blue Paper, etc.
Pionnier du conteneur
L’histoire du port est bien sûr relatée très largement. L’ouvrage rappelle le statut unique de Strasbourg pour un port fluvial, accordé par l’État afin de faciliter la circulation des marchandises des colonies des ports maritimes jusqu’à l’intérieur du pays. Il fait allusion à quelques objectifs pas totalement atteints comme l’industrialisation complète de toute la façade rhénane du Bas-Rhin. Et il souligne l’investissement pionnier dans le conteneur dès les années 70 dans le but de sortir de la dépendance aux trafics de charbon et de pétrole.
Rien à voir donc avec le dernier ouvrage au profil technique qui remonte à… 1951, lorsque le PAS n’était qu’un jeune homme. "Il subsiste un fossé d’incompréhension entre les Strasbourgeois et le port.
Incarné par l’impression, aujourd’hui fausse, d’un ensemble d’installations et d’usines qui sentent mauvais, cet écart de perception est dommageable aux uns et à l’autre", souligne Didier Bonnet. Le texte vient donc tordre le cou à ces idées reçues, pour souligner l’intérêt de continuer à disposer d’un tel poumon économique à proximité du centre historique. "Pour les élus, cela permet de souligner que Strasbourg est l’une des agglomérations les plus industrielles de France. Quant aux habitants, cela met à leur porte des produits utiles à la vie de tous les jours… sans le savoir", poursuit Didier Bonnet. Le livre débute par la journée d’une Strasbourgeoise fictive qui utilise la levure Sil-Fala pour confectionner son gâteau, roule dans une voiture à boîte de vitesse Punch, se fait réparer son toit par des couvertures Soprema, emballe dans des cartons recyclés de Blue Paper, etc.
Pionnier du conteneur
L’histoire du port est bien sûr relatée très largement. L’ouvrage rappelle le statut unique de Strasbourg pour un port fluvial, accordé par l’État afin de faciliter la circulation des marchandises des colonies des ports maritimes jusqu’à l’intérieur du pays. Il fait allusion à quelques objectifs pas totalement atteints comme l’industrialisation complète de toute la façade rhénane du Bas-Rhin. Et il souligne l’investissement pionnier dans le conteneur dès les années 70 dans le but de sortir de la dépendance aux trafics de charbon et de pétrole.
"Un port au cœur de la ville tord le cou aux idées reçues"
Surtout, le livre montre bien que, depuis le Moyen Âge, le port a été "dans" la ville. Son déplacement a accompagné, et même plutôt précédé, celui du "centre" : de l’ancienne Douane à quelques dizaines de mètres de la cathédrale au bassin d’Austerlitz, puis au bord du Rhin où, aujourd’hui, la mairie et l’Eurométropole (ex-communauté urbaine) situent l’épicentre de leur grand projet urbain "Deux Rives".