
La signature de l'accord s'est déroulée à Strasbourg, en présence des élus locaux, de Catherine Trautmann (port de Strasbourg) et d'Hervé Martel (Haropa) © Mathieu Noyer
"C'est un rapprochement Est-Ouest qui aurait pu se faire depuis longtemps". L'élu bas-rhinois Rémi Bertrand, vice-président du conseil départemental du Bas-Rhin, a trouvé la juste formule, jeudi 11 janvier, pour saluer l'accord de partenariat signé entre le Port autonome de Strasbourg (PAS) et Haropa. Le Havre et Rouen constituent un débouché naturel pour le port alsacien, mais les vicissitudes du business et des stratégies publiques ou privées, ainsi que la puissance d'attraction, vue de Strasbourg, vers Anvers et Rotterdam le long du Rhin n'ont pas hissé les échanges à la hauteur de ce qu'ils pourraient être. Les deux entités entendent donc rattraper le temps perdu.
Principal des quatre points de l'accord, la réactivation d'une navette ferroviaire régulière, et surtout directe, motive le lancement prochain d'un appel à manifestation d'intérêt (Ami). "Nous souhaitons trouver l'opérateur encore dans le courant de cette année", précise Jean-Louis Jérôme, directeur général du PAS. Les collectivités, plus particulièrement les deux régions Normandie et Grand Est, pourraient y prendre une participation, ont indiqué leurs élus jeudi. La liaison directe a été arrêtée depuis cinq ans par Naviland Cargo, qui l'a remplacée par une desserte via le conséquent "crochet" par Lyon. L'objectif est de retrouver un acheminement à J+1.
Principal des quatre points de l'accord, la réactivation d'une navette ferroviaire régulière, et surtout directe, motive le lancement prochain d'un appel à manifestation d'intérêt (Ami). "Nous souhaitons trouver l'opérateur encore dans le courant de cette année", précise Jean-Louis Jérôme, directeur général du PAS. Les collectivités, plus particulièrement les deux régions Normandie et Grand Est, pourraient y prendre une participation, ont indiqué leurs élus jeudi. La liaison directe a été arrêtée depuis cinq ans par Naviland Cargo, qui l'a remplacée par une desserte via le conséquent "crochet" par Lyon. L'objectif est de retrouver un acheminement à J+1.
"Réactivation d'une navette ferroviaire régulière et surtout directe"
Deux autres thèmes poursuivent le but "de tirer parti de nos expériences et expertises respectives", souligne Hervé Martel, vice-président de Haropa. Celui de l'innovation/numérisation fera échanger les bonnes pratiques en gestion des trafics démarches et démarches "smart port". Strasbourg apportera aussi son soutien à Haropa en matière d'écologie industrielle (économie circulaire). Quant à la "coopération interportuaire", elle se nourrira de l'expérience le long de la Seine de rapprochement entre Le Havre, Rouen et Paris et de celle de coopération transfrontalière dans l'espace du Rhin supérieur entre Strasbourg et huit autres ports français (Mulhouse et Colmar), allemands et suisse (Bâle).
Hinterland et corridors
Enfin, les deux signataires mèneront des opérations de promotion commune. L'accord scelle, plus généralement, la rencontre entre deux stratégies complémentaires : pour Haropa l'élargissement de son hinterland à l'Est dans une logique de "nouvelle frontière jusqu'en Allemagne", dixit Jean-Baptiste Gastinne, vice-président transports de Normandie ; pour le PAS et sa présidente, Catherine Trautmann, "l'affirmation de la position unique en France au croisement de quatre corridors européens" : Atlantique, mer du Nord-Méditerranée, Rhin-Alpes et Rhin-Danube.