Les ports de Mulhouse-Rhin ont conclu l'année 2017 sur un trafic presque stable par rapport à 2016 : les 4,84 millions de tonnes transportées représentent une légère baisse de 1 %. Le chiffre résulte cependant d'un contraste important entre les deux parties de l'année. Le premier semestre a été très pénalisé par les basses eaux exceptionnelles par leur niveau et leur durée, ce qui a occasionné une chute de 12 %. Le second semestre a retrouvé son dynamisme (+ 10 %). Le début 2018, marqué par des conditions de navigabilité plus normales, s'affiche d'ailleurs en hausse avec près de 40 % de trafic en plus en janvier-février que durant les deux premiers mois de 2017.
"Le début 2018 s'affiche en hausse, avec près de 40 % de trafic en plus"
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L'an dernier, la plupart des postes de trafic ont évolué, au global, dans une fourchette assez limitée à la hausse ou à la baisse. Les produits pétroliers ont reculé de 4,5 %, à 1,23 million de tonnes et les minéraux (graviers) de 4 % (895.700 tonnes). L'ensemble céréales-produits agricoles a été stable, à 1,2 million de tonnes. Une baisse plus marquée, en pourcentage, a été relevée pour les produits chimiques (- 9,7 %, total de 564.600 tonnes) et a contrario une hausse de 10 % pour les engrais liée à l'activité de l'usine Borealis d'Ottmarsheim (373.700 tonnes) tandis que les produits métallurgiques ont bondi pour atteindre 227.200 tonnes.
Création du syndicat mixte ouvert
En l'absence d'activité dans le ferroviaire, le conteneur fluvial a repris des couleurs. Il a augmenté de 14,4 % pour représenter 32.800 EVP. L'évolution, qui rompt plusieurs années de baisse, est avant tout à mettre au crédit de PSA qui a repris localement à partir de juillet un flux vers l'Iran. Les ports de Mulhouse-Rhin s'accordent à reconnaître que cette "PSA-dépendance" n'est pas une situation optimale.
La définition de leur stratégie de développement de long terme doit toutefois attendre le changement en cours de gouvernance. Comme son voisin plus modeste Colmar, le port mulhousien est engagé dans le processus SMO/Semop pour succéder à la concession arrivée à échéance. Le syndicat mixte ouvert, nouvelle autorité concédante, a été constitué en décembre dernier entre VNF, la CCI Alsace Eurométropole, la région Grand Est et les communautés d'agglomération de Mulhouse et Saint-Louis. Et VNF devrait lancer dans les prochaines semaines l'appel d'offres pour la structure de gestion en société d'économie mixte à opération unique (Semop) pour sa création effective au 1er janvier 2020.