Ports de Normandie : Covid-19 et Brexit, perturbateurs associés

Ports de Normandie, l’entité qui chapeaute les ports de Cherbourg, Caen-Ouistreham et Dieppe, annonce un recul de l’activité transmanche pour ses trois ports.
C’est bien sûr du côté des passagers que l’impact de la Covid-19 et du Brexit a été le plus rude pour les Ports de Normandie (PdN) , mais à - 15 % pour les tonnages de fret et - 6 % pour le nombre de poids lourds transportés, les autres activités ne s'en sortent pas indemnes. Une baisse de 64,7 % à Dieppe à 132.000 pax et une chute de 66,7 % à Ouistreham à 299.000. "C’est moins qu’en 1987 lors de l’ouverture de la ligne", rappelle Gérard Delaunay, vice-président de la CCI de Caen-Normandie, concessionnaire des équipements portuaires.

De meilleures perspectives

"Des investissements sur les trois ports, de nouvelles lignes vers l’Irlande au départ de Cherbourg et une troisième rotation au départ de Dieppe (dédiée au fret surtout), laissent entrevoir de meilleures perspectives malgré les incertitudes qui demeurent. "Notre objectif : consolider notre statut de leader à l’ouest du détroit", explique Philippe Deiss, président de PdN. "Les volumes enregistrés en janvier sont assez faibles mais le surstockage au Royaume-Uni avait boosté les entrées de fret au dernier semestre dernier", précise Antoine de Gouville, directeur des équipements portuaires à la CCI.

Du côté du fret conventionnel, PdN annonce une progression de ses ports de 2,4 %. Cette hausse est surtout portée par les bassins intérieurs (port amont) de Caen qui, à près de 600.000 tonnes traitées, améliorent leur score précédent de plus de 20 %. Cet essor est dû à l’excellent niveau des sorties de céréales au départ des silos Agria de Blainville (369.000 tonnes, + 13,5 %) et aux entrées d’engrais pour la plateforme d’Hérouville (94.400 tonnes, + 28,4 %).

Énergies marines renouvelables

On pourrait ajouter la bonne tenue des entrées de bois exotiques (+ 9,4 %) avec une escale mensuelle, des entrées de clinker pour la cimenterie Calcia de Ranville qui ont quadruplé à 19.000 tonnes, la consolidation d’un trafic de maërl (alimentation animale) venu d’Estonie (20.000 tonnes), la poursuite des trafics de litière pour chat (20.000 tonnes) et de bois énergie (biomasse) ainsi que l’apparition d’un nouveau trafic export vers le Maroc de grumes de peuplier. Sans oublier la renaissance des exportations de ferrailles vers la Péninsule ibérique (20.000 tonnes) et le retour des entrées de bois de charpente pour l’usine du groupe Savare à Moult, près de Caen. Philippe Deiss se veut résolument optimiste et adjoint "l’amorce pour PdN des premiers trafics liés aux projets en rapport avec les énergies marines renouvelables (EMR) et en particulier aux divers projets de parcs éoliens offshore".

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