Ports du Rhin : une coopération internationale accrue

Le programme de coopération entre neuf ports français, allemands et suisses trace la voie vers la mutualisation d’offres et services et vers des investissements dans les infrastructures.
Un avenir prometteur s’offre à la communauté des ports du Rhin supérieur, à condition de résorber ses goulets d’étranglement, de développer son offre extérieure au bassin et de trouver la bonne complémentarité entre ses plates-formes logistiques. À l’heure où il s’achève, le programme de coopération transfrontalière "Upper Rhine Ports" lègue ces conclusions aux neuf ports français, allemands et suisses de l’axe Bâle-Ludwigshafen qui l’ont conduit depuis l’été 2012. Le programme regroupe les autorités portuaires de Strasbourg, Mulhouse et Colmar/Neuf-Brisach en France, de Ludwigshafen, Kehl, Karlsruhe, Mannheim et Weil-am-Rhein en Allemagne, ainsi que de Bâle en Suisse.
Le Rhin supérieur concentre un quart du trafic rhénan. Il cumule 500 millions tonnes de vrac et l’étude commandée à CTS-Prognos évalue l’augmentation à 13 % d'ici 2025 et à 31 % sur vingt ans. Quant au conteneur, situé à 4,8 millions d’EVP, il bondirait de 70 % en dix ans et frôlerait le triplement à l’horizon 2035.

Investissements prioritaires d’accès

Les partenaires d’Upper Rhine Ports ont voulu savoir si leurs infrastructures étaient en capacité d’absorber aisément cette croissance attendue. C’est oui sans hésiter pour le fluvial, oui aussi pour le fer avec les réserves liées à quelques goulets. La réponse est bien moins affirmative pour la route, souvent saturée.
Les ports signataires ont en conséquence désigné douze projets prioritaires évalués à 141 millions d’euros de "sécurisation de l’hinterland" routier et ferroviaire, à faire remonter aux instances décisionnelles respectives pour une concrétisation dans les dix ans. L’accès routier nord au port de Strasbourg figure dans cette liste dominée par les chantiers au port de Bâle. Les ports fluviaux du Rhin supérieur n’en poursuivent pas moins l’objectif de diminuer la part modale de la route de quelques points par rapport à ses 81 % actuels.
"Pensé au départ en termes d’investissements, le Masterplan, qui va continuer le travail, s’élargit à des enjeux de mutualisation", complète Manfred Rausch, chef de projet. Un "community system", plate-forme de services et d’information, est envisagé. Travailler au développement de lignes vers les zones souvent délaissées de l’Europe du Sud et de l’Est, promouvoir en commun l’offre logistique multimodale : ces questions vont mobiliser l’après Upper Rhine Ports. Celui-ci s’inscrira probablement dans un nouveau programme européen et autour d’une structure de gouvernance attendue ce printemps.

Transport fluvial

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15