Pour la Coface, pas de reprise avant 2022 dans le transport

Les acteurs mondiaux du secteur des transport aérien, maritime et ferroviaire ne devraient pas retrouver leur niveau d'activité de 2019 avant 2022.
Les acteurs mondiaux du secteur des transport aérien, maritime et ferroviaire ne devraient pas retrouver leur niveau d'activité de 2019 avant 2022, selon une étude de Coface, qui fait état d'un impact "significatif et durable" dû à la pandémie de Covid-19. Dans cette analyse dévoilée le 16 juillet, l'assureur-crédit fait l'hypothèse d'une reprise avec ou sans deuxième vague épidémique au troisième trimestre. Dans le premier cas, le chiffre d'affaires des sociétés cotées du secteur des transports dans le monde chuterait au dernier trimestre 2021 de 27 % par rapport à la même période en 2019. Sans deuxième vague, Coface prévoit que cette baisse sera de 5 %.
Sans surprise, le transport aérien est le secteur "le plus touché". Son chiffre d'affaires mondial devrait baisser entre 51 % et 57 % en 2020 selon les scénarios, estime la Coface. L'Association internationale du transport aérien (Iata), qui regroupe 290 compagnies dans le monde, estime que les pertes du secteur seront de 84 milliards de dollars en 2020 et de 15,8 milliards en 2021.

Le fret ferroviaire s'en sort parfois mieux

La chute du trafic aérien passagers, victime de la fermeture des frontières, a contribué à celle de l'activité fret, les marchandises étant pour une large part transportées dans les soutes des avions passagers. En avril, le volume de fret aérien a ainsi baissé de 27,7 %, quand la capacité offerte a sombré de 42 %, rappelle la Coface. Le fret aérien représente moins de 1 % du fret mondial transporté en volume, mais 35 % en valeur.
Le trafic maritime souffre lui aussi des effets de la pandémie. Le transport de conteneurs a chuté de 6,4 % en avril par rapport à l'an passé, en baisse pour le cinquième mois d'affilée.

L'impact de l'épidémie sur le fret ferroviaire, en revanche, "semble varier d'une région à une autre", observe la Coface. Lorsque celui-ci ne peut se substituer au fret aérien ou maritime, comme aux États-Unis, où il sert à convoyer les marchandises de ou vers les ports et aéroports, l'activité baisse. "Union Pacific a enregistré une baisse record de 22 % en volume" entre avril et juin par rapport à l'an passé, rapporte l'assureur-crédit. Dans d'autres cas, la chute des transports aérien et maritime a profité au rail : ainsi en Russie, le trafic de marchandises entre la Chine et l'Europe a bondi de 35 %.

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