
© Éric Houri
Si Armateurs de France salue le travail accompli par la mission de coordination sur l'emploi du gaz naturel liquéfié (GNL) à bord des navires, conduite depuis un an sous l'égide du ministère des Transports, l'association professionnelle attend des pouvoirs publics "la confirmation de la dynamique initiée par les acteurs" et attend du ministère de voir le sort qu'il réservera au rapport Jouffray.
Jeudi 28 février, les professionnels se sont vu présenter les conclusions du rapport du responsable de la mission, Jean-François Jouffray, qu'il venait de remettre à Frédéric Cuvillier, le ministre délégué aux Transports.
Longtemps demandée par Armateurs de France et initiée en janvier 2012 par le gouvernement, la mission a permis de fédérer l’ensemble des acteurs travaillant sur le GNL, à savoir les entreprises gazières, les industriels, les ports, l'administration et les armateurs, et de faire avancer les travaux réglementaires au niveau national et international, tant sur la construction des navires que sur la formation des équipages.
Soulignant que la nouvelle réglementation sur la teneur en soufre du carburant s'appliquera le 1er janvier 2015 en Manche et en mer du Nord, l'association qui représente les intérêts des armateurs français continue de réclamer "un plan d'action global en faveur de la filière", comme elle le fait depuis deux ans.
"Le GNL doit en être une composante essentielle mais son développement demande des efforts financiers importants", remarque-t-elle. Et de rappeler à cet égard que le rapport pointe "les incohérences de la politique européenne et l'absence de financement national dédié". Au niveau européen, la Commission a ainsi annoncé le 22 février dernier que le soufre ne serait pas inclus dans les lignes directrices des aides d’État pour la protection de l’environnement. Elle a également confirmé le non-renouvellement des aides à la construction navale au-delà de 2013, et n'a toujours pas précisé le contenu des aides à finalité régionale.
"La France doit fournir un effort financier similaire à la Finlande"
Aux yeux des armateurs français, "il est donc urgent de clarifier les financements que peuvent apporter les différents programmes européens au développement des nouvelles infrastructures". De même, selon l'association professionnelle, "il convient que l'État et les collectivités s'engagent à soutenir la conversion ou l’achat de navires propulsés au GNL". En effet, sans engagement financier conséquent de la part de la France, similaire à l’effort que vient de consentir la Finlande pour son industrie, le passage au GNL restera théorique.
Armateurs de France souhaite que la dynamique industrielle créée par la mission de M. Jouffray se traduise maintenant dans les faits et conduise à une politique active de promotion du GNL en France et en Europe. Pour l'association, dans un premier temps, "une telle politique passe par le soutien aux projets d’investissement déjà déposés, notamment par STX France et Brittany Ferries dans le cadre des investissements d’avenir, ainsi que par un engagement des ports à procéder au développement des infrastructures nécessaires au GNL".
Raymond Vidil, président d’Armateurs de France, commente : "Le GNL est le carburant de l’avenir car il élimine les émissions de soufre et d’oxyde d’azote et réduit les émissions de CO2 d’environ 20 %. L'enjeu aujourd'hui, c'est de créer une dynamique de développement qui s'étende non seulement au transport maritime mais également à l'ensemble de la chaîne logistique". Selon lui, "le GNL représente ainsi une occasion unique pour nos ports de se doter d’un véritable avantage concurrentiel à condition qu’ils soient parmi les premiers à s’équiper."
Quant à Éric Banel, le délégué général de l'association professionnelle, il souhaite au nom des adhérents "la mise en place d’une structure de coordination pérenne et véritablement transversale qui poursuive le travail de la mission et continue de fédérer les acteurs professionnels et institutionnels autour du GNL".
Jeudi 28 février, les professionnels se sont vu présenter les conclusions du rapport du responsable de la mission, Jean-François Jouffray, qu'il venait de remettre à Frédéric Cuvillier, le ministre délégué aux Transports.
Longtemps demandée par Armateurs de France et initiée en janvier 2012 par le gouvernement, la mission a permis de fédérer l’ensemble des acteurs travaillant sur le GNL, à savoir les entreprises gazières, les industriels, les ports, l'administration et les armateurs, et de faire avancer les travaux réglementaires au niveau national et international, tant sur la construction des navires que sur la formation des équipages.
Soulignant que la nouvelle réglementation sur la teneur en soufre du carburant s'appliquera le 1er janvier 2015 en Manche et en mer du Nord, l'association qui représente les intérêts des armateurs français continue de réclamer "un plan d'action global en faveur de la filière", comme elle le fait depuis deux ans.
"Le GNL doit en être une composante essentielle mais son développement demande des efforts financiers importants", remarque-t-elle. Et de rappeler à cet égard que le rapport pointe "les incohérences de la politique européenne et l'absence de financement national dédié". Au niveau européen, la Commission a ainsi annoncé le 22 février dernier que le soufre ne serait pas inclus dans les lignes directrices des aides d’État pour la protection de l’environnement. Elle a également confirmé le non-renouvellement des aides à la construction navale au-delà de 2013, et n'a toujours pas précisé le contenu des aides à finalité régionale.
"La France doit fournir un effort financier similaire à la Finlande"
Aux yeux des armateurs français, "il est donc urgent de clarifier les financements que peuvent apporter les différents programmes européens au développement des nouvelles infrastructures". De même, selon l'association professionnelle, "il convient que l'État et les collectivités s'engagent à soutenir la conversion ou l’achat de navires propulsés au GNL". En effet, sans engagement financier conséquent de la part de la France, similaire à l’effort que vient de consentir la Finlande pour son industrie, le passage au GNL restera théorique.
Armateurs de France souhaite que la dynamique industrielle créée par la mission de M. Jouffray se traduise maintenant dans les faits et conduise à une politique active de promotion du GNL en France et en Europe. Pour l'association, dans un premier temps, "une telle politique passe par le soutien aux projets d’investissement déjà déposés, notamment par STX France et Brittany Ferries dans le cadre des investissements d’avenir, ainsi que par un engagement des ports à procéder au développement des infrastructures nécessaires au GNL".
Raymond Vidil, président d’Armateurs de France, commente : "Le GNL est le carburant de l’avenir car il élimine les émissions de soufre et d’oxyde d’azote et réduit les émissions de CO2 d’environ 20 %. L'enjeu aujourd'hui, c'est de créer une dynamique de développement qui s'étende non seulement au transport maritime mais également à l'ensemble de la chaîne logistique". Selon lui, "le GNL représente ainsi une occasion unique pour nos ports de se doter d’un véritable avantage concurrentiel à condition qu’ils soient parmi les premiers à s’équiper."
Quant à Éric Banel, le délégué général de l'association professionnelle, il souhaite au nom des adhérents "la mise en place d’une structure de coordination pérenne et véritablement transversale qui poursuive le travail de la mission et continue de fédérer les acteurs professionnels et institutionnels autour du GNL".