Premier semestre revigorant pour Zim

Pour Zim, les six premiers mois de l'année se sont montrés particulièrement profitables. La compagnie israélienne a enregistré pendant la période des résultats meilleurs que ceux de certaines majors européennes de la ligne régulière.
C’est un incontestable retournement de situation qui se confirme pour Zim depuis quelques mois. La plus petite des compagnies maritimes, comme elle se décrit elle-même, a fait mieux que ce qu’elle prévoyait. Mieux que ce que le consensus financier attendait, trompant de 50 % les attentes. Mieux en termes de volumes transportés et de revenus moyens par EVP que ses grandes homologues européennes Maersk et Hapag-Lloyd.

Toutes les données de l’entreprise cotée à la bourse de New York depuis janvier dernier ont surpris les analystes qui n’hésitent pas à parler de "home run", une expression financière traduisant un gain considérable réalisé en un délai très court.

Il y a encore quelques mois, ces derniers voyaient difficilement comment l’israélienne pouvait échapper aux crocs de ses concurrents. Jusqu’en 2019, la compagnie maritime vivait une terrible dégradation, devant même concéder un rang mondial dans le classement établi par Alphaliner, avant de se rétablir parmi les onze premières mondiales (1,7 % de parts de marché avec un peu plus de 419 743 EVP de capacité conteneurisée), à la faveur des déboires de PIL et grâce à sa coopération opérationnelle avec l'Alliance 2M (Maersk et MSC) sur plusieurs lignes entre l'Asie et les côtes Est et Ouest-américaines.  

La croissance externe au programme

Aujourd’hui, après avoir remboursé en intégralité ses emprunts (349 millions de dollars d’un prêt arrivant à échéance en 2023) et forte de "bénéfices exceptionnels", Zim se déclare intéressée par des opérations de croissance externe. "Nous étudions des options pour acquérir des compagnies maritimes plus petites qui opèrent dans des régions où nous avons déjà une forte empreinte et où nous voyons un potentiel de croissance important", a expliqué le directeur financier Xavier Destriau.

Par ces opérations, l’entreprise, qui affrète la totalité de sa flotte à l’exception d’une unité, cherche notamment à sécuriser ses capacités de façon durable sur un marché où les navires ne connaissent ni le chômage ni le sous-emploi. L’affrètement s’est considérablement asséché ces derniers mois. Les armateurs non opérateurs profitent des conditions pour imposer des accords pluriannuels et ainsi conforter leur trésorerie, ce qui réduit potentiellement le nombre de navires disponibles. Par ailleurs, la revente a été particulièrement active, les transporteurs s’emparant de tout ce qu’ils trouvent sur le marché pour profiter à plein des retombées des taux de fret.

Pour surfer dans cet océan de rareté, ZIM pense donc à racheter des opérateurs régionaux, notamment en Asie et particulièrement au Vietnam et en Thaïlande ou en Amérique du Sud.
 

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