Progression du pilotage dans les ports français

La Fédération française des pilotes maritimes a tenu à Paris, le 24 mai 2018, son 104e congrès annuel. L’occasion de faire le bilan d’une activité de pilotage en développement, et participant de plus en plus activement à la sûreté portuaire.
Les 30 stations de pilotage des ports français ont vu leur activité progresser en 2017 : avec 104.609 opérations réalisées, entrées et sorties confondues, il s’agit d’une augmentation de 4,4 % par rapport à l’activité de pilotage réalisée l’année précédente. Pour les seules stations de pilotage de France métropolitaine, au nombre de 22, la hausse de l’activité atteint 5 %, avec 91.389 opérations réalisées. L’augmentation de l’activité du pilotage n’est que de 1,3 % en ce qui concerne les ports d’Outre-Mer. "Cette augmentation notoire de l’activité se traduit également par un nouvel accroissement du volume piloté d’un peu plus de 4,6 milliards de m³ pour l’ensemble des stations", précise la Fédération française des pilotes maritimes (FFPM). Le volume moyen des navires pilotés reste stable : près de 45.000 m³, avec une différence entre les Grands Ports maritimes, où le volume moyen des navires pilotés atteint 46.169 m³, et les autres ports où il n’est que de 40.000 m³. Seule ombre au tableau : la cessation d’activité en 2017 du pilotage hauturier basé à Dunkerque, qui ne s’est jamais vraiment remis de la baisse d’activité depuis la crise de 2008.
L’effectif des pilotes maritimes en activité dans les ports français reste stable, avec un total de 330 pilotes, dont 291 en métropole et 39 dans les ports d’Outre-Mer. Seules deux femmes exercent cette profession, qui nécessite une importante expérience professionnelle en tant qu’officier de marine marchande, métier lui-même peu féminisé. L’effectif des salariés des stations de pilotage est également stable avec un total de 368 salariés, dont 238 dans les Grands Ports maritimes, 78 dans les autres ports de métropole et 52 dans les ports d’Outre-Mer. Parmi ces salariés des stations de pilotage, on note 257 navigants, ainsi que 13 personnels aériens dans les stations de Dunkerque, du Havre et de la Gironde.

Fin du pilotage hauturier

"Le nombre de pilotes a beaucoup diminué, puisqu’il atteignait 500 dans les années 1980, souligne Jean-Philippe Casanova, pilote de la station de Marseille-Fos, réélu président de la FFPM. Le gain de productivité est dû à une meilleure manœuvrabilité des navires, mais la baisse du nombre de pilotes va nécessairement s’arrêter pour continuer à assurer dans tous les ports un service 24 heures sur 24. Quant au développement des navires autonomes, cela n’aura pas d’impact sur l’activité du pilotage car cela concerne la haute mer, avec la nécessité de faire monter une équipe à bord à l’approche du port". La FFPM participe aux travaux du Cluster maritime français sur la question et, à travers l’Association internationale des pilotes maritimes, à ceux de l’OMI.

Transport maritime

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15