
Munis de pancartes, les manifestants se sont retrouvés sur la place principale de la ville de Lamu, classée au patrimoine mondial de l'Unesco, avant d'entamer une marche dans le dédale des ruelles et de rejoindre le port, réclamant "notre terre, nos droits". Les habitants de Lamu estiment que Nairobi n'a pas mené d'étude d'impact pour ce méga-projet estimé à 24,5 milliards de dollars (18 md EUR). Le gouvernement n'aurait pas non plus impliqué la population locale, disent-ils, affirmant aussi que Nairobi doit encore leur fournir des titres de propriété pour les terrains sur lesquels ils vivent. Le port, prévu à une dizaine de kilomètres de la ville de Lamu, doit être le point de sortie d'un ambitieux dispositif reliant la côte kényane, sur l'océan Indien, aux capitales sud-soudanaise, Juba, et éthiopienne, Addis Abeba. Trois axes de transport seront parallèlement construits : un oléoduc, une voie ferrée et une autoroute.
"Les demandes de respect des droits de la population de Lamu sont tombés dans les oreilles d'un sourd," a regretté une coalition de communautés locales, "Save Lamu", dénonçant un "manque de transparence" dans cette affaire. Ce projet, lancé vendredi 2 mars en présence du Premier ministre éthiopien, Meles Zenawi, et du président sud-soudanais, Salva Kiir, soulève d'autres inquiétudes. Les habitants redoutent de plus qu'un environnement de rêve, fait de mangroves, de corail et de plages de sable blanc, soit saccagé et que l'activité liée au développement du port ne menace l'héritage culturel unique de l'île. La vieille ville de Lamu, où les ânes font office de voitures, est considérée comme le témoignage le plus abouti de la culture swahilie, issue des influences combinées des peuples africains et des marchands arabes et indiens.
"Les demandes de respect des droits de la population de Lamu sont tombés dans les oreilles d'un sourd," a regretté une coalition de communautés locales, "Save Lamu", dénonçant un "manque de transparence" dans cette affaire. Ce projet, lancé vendredi 2 mars en présence du Premier ministre éthiopien, Meles Zenawi, et du président sud-soudanais, Salva Kiir, soulève d'autres inquiétudes. Les habitants redoutent de plus qu'un environnement de rêve, fait de mangroves, de corail et de plages de sable blanc, soit saccagé et que l'activité liée au développement du port ne menace l'héritage culturel unique de l'île. La vieille ville de Lamu, où les ânes font office de voitures, est considérée comme le témoignage le plus abouti de la culture swahilie, issue des influences combinées des peuples africains et des marchands arabes et indiens.