
La quatorzaine britannique affectant les passagers en provenance de France a provoqué un afflux subit de passagers © Port de Calais
Au port de Calais, les files de véhicules continuaient de gonfler vendredi 15 août, mais sans créer de perturbation majeure, après la décision de Londres d'imposer une quarantaine, liée à l'épidémie de Covid, à toute personne venant de France.
La décision britannique d'imposer une quarantaine aux voyageurs en provenance de France s'est traduite vendredi par un afflux de passagers au port de Calais.
Vers 22 heures, les files d'attente pour embarquer sur les ferrys étaient pleines, débordant légèrement sur la rocade menant au premier port français pour le trafic passagers, mais sans provoquer de bouchons sur les autoroutes alentours.
Environ 300 véhicules, dont beaucoup de caravanes, de camping-cars ou de voitures avec galeries ou porte-vélos attendaient de passer les portiques d'enregistrement avant d'embarquer.
"D'habitude, en temps de Covid, nous assurons 1.700 passagers jour, soit le tiers du trafic hors Covid. Depuis ce matin et l'annonce de la décision, nous avons pratiquement doublé ce chiffre", a déclaré la direction du port. Il est impossible de se présenter à l'embarquement sans réservation.
Fermées en raison de l'épidémie, les salles d'embarquement des compagnies ont rouvert exceptionnellement. Pas pour la vente aux guichets - seules marchent les réservations par internet - mais pour informer les passagers et gérer les flux, une tâche assurée par le personnel du port, chasuble orange sur le dos. Les compagnies ont augmenté les capacités des ferrys, passant de 500 à 750 passagers chez DFDS et de 900 à 1.200 chez P&O.
"Une très mauvaise nouvelle" pour les compagnies
Pour Brittany Ferries, la décision de Londres portant sur la quarantaine des voyageurs venant de France représente une très mauvaise nouvelle.
"La saison qui était déjà une très mauvaise saison, va être encore pire", a estimé vendredi 14 août le directeur général de la compagnie, Christophe Mathieu.
"On peut s'attendre à ce qu'il n'y ait plus beaucoup de réservations pour partir dans les jours et semaines à venir", a redouté le dirigeant de l'armateur français.
L'annonce surprise par Londres d'une quarantaine pour les voyageurs venus d'Espagne, fin juillet, avait déjà entraîné 20 % d'annulations. "On peut donc s'attendre à ce que ce soit à minima cela pour les lignes françaises", a indiqué Christophe Mathieu, qui prévoit désormais "très, très, très, peu" de nouvelles réservations
"Il y a quand même des gens qui ont réservé et qui vont partir, parce qu'il y a des gens qui peuvent faire la quarantaine ou qui estiment qu’ils partiront quand même", a-t-il noté.
"C'est globalement une très mauvaise nouvelle à un très mauvais moment, en plein milieu de l'été, sans préavis", a-t-il regretté, avouant avoir "le sentiment frustrant d'être un peu otage d'une situation politique" sur fond de négociations sur le Brexit.
"Non seulement c'est sans préavis, mais en plus c'est sans aucune visibilité sur la durée. Nous ne savons pas aujourd'hui si cette mesure va s’appliquer pendant une semaine, un mois, deux mois...", a-t-il soupiré.
La décision britannique d'imposer une quarantaine aux voyageurs en provenance de France s'est traduite vendredi par un afflux de passagers au port de Calais.
Vers 22 heures, les files d'attente pour embarquer sur les ferrys étaient pleines, débordant légèrement sur la rocade menant au premier port français pour le trafic passagers, mais sans provoquer de bouchons sur les autoroutes alentours.
Environ 300 véhicules, dont beaucoup de caravanes, de camping-cars ou de voitures avec galeries ou porte-vélos attendaient de passer les portiques d'enregistrement avant d'embarquer.
"D'habitude, en temps de Covid, nous assurons 1.700 passagers jour, soit le tiers du trafic hors Covid. Depuis ce matin et l'annonce de la décision, nous avons pratiquement doublé ce chiffre", a déclaré la direction du port. Il est impossible de se présenter à l'embarquement sans réservation.
Fermées en raison de l'épidémie, les salles d'embarquement des compagnies ont rouvert exceptionnellement. Pas pour la vente aux guichets - seules marchent les réservations par internet - mais pour informer les passagers et gérer les flux, une tâche assurée par le personnel du port, chasuble orange sur le dos. Les compagnies ont augmenté les capacités des ferrys, passant de 500 à 750 passagers chez DFDS et de 900 à 1.200 chez P&O.
"Une très mauvaise nouvelle" pour les compagnies
Pour Brittany Ferries, la décision de Londres portant sur la quarantaine des voyageurs venant de France représente une très mauvaise nouvelle.
"La saison qui était déjà une très mauvaise saison, va être encore pire", a estimé vendredi 14 août le directeur général de la compagnie, Christophe Mathieu.
"On peut s'attendre à ce qu'il n'y ait plus beaucoup de réservations pour partir dans les jours et semaines à venir", a redouté le dirigeant de l'armateur français.
L'annonce surprise par Londres d'une quarantaine pour les voyageurs venus d'Espagne, fin juillet, avait déjà entraîné 20 % d'annulations. "On peut donc s'attendre à ce que ce soit à minima cela pour les lignes françaises", a indiqué Christophe Mathieu, qui prévoit désormais "très, très, très, peu" de nouvelles réservations
"Il y a quand même des gens qui ont réservé et qui vont partir, parce qu'il y a des gens qui peuvent faire la quarantaine ou qui estiment qu’ils partiront quand même", a-t-il noté.
"C'est globalement une très mauvaise nouvelle à un très mauvais moment, en plein milieu de l'été, sans préavis", a-t-il regretté, avouant avoir "le sentiment frustrant d'être un peu otage d'une situation politique" sur fond de négociations sur le Brexit.
"Non seulement c'est sans préavis, mais en plus c'est sans aucune visibilité sur la durée. Nous ne savons pas aujourd'hui si cette mesure va s’appliquer pendant une semaine, un mois, deux mois...", a-t-il soupiré.
"Les navettes d'Eurotunnel sont pleines"
Brittany Ferries n'est actuellement "même pas à un tiers de l'activité passagers d'un mois d'août normal", avec une capacité fortement réduite sur les bateaux à cause des mesures de distanciation, a relevé Christophe Mathieu.
Dans l'immédiat, la compagnie bretonne devrait pouvoir accueillir quelques Britanniques voulant rentrer chez eux. "Mais on ne pourra pas aller très loin parce qu'on va respecter nos mesures de distanciation sociale à bord", a-t-il noté.
"Eurotunnel (l'exploitant du tunnel sous la Manche, NDLR) vient de poster un message pour dire que ses navettes sont pleines. Nous, nos bateaux sont quasiment pleins, il ne faut surtout pas que les gens viennent dans les ports s'ils n'ont pas de réservation", a prévenu le dirigeant.
Quelque 85 % des passagers de la compagnie sont britanniques, et "on a 60.000 personnes qui sont en France", a indiqué un porte-parole.